Conférence de presse sur le rapport sur la révision de 2012 des perspectives de la population mondiale
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE RAPPORT SUR LA RÉVISION DE 2012
DES PERSPECTIVES DE LA POPULATION MONDIALE
La Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DAES) a indiqué devant la presse, ce matin, que, selon ses propres projections, la planète pourrait compter 8,1 milliards d’individus en 2025, et 9,6 milliards en 2050.
« Les tendances démographiques futures seront affectées par les trajectoires de ses trois composantes principales: fécondité, mortalité et migration, mais surtout par l’évolution de la fécondité », a déclaré le Directeur de la Division, M. John Wilmoth, en présentant, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, la révision de 2012 du rapport sur les « perspectives de la population mondiale », qui a été publiée aujourd’hui.
Tous les deux ans, l’ONU entreprend une évaluation des tendances démographiques passées, actuelles et futures, une analyse publiée régulièrement sous le titre « Perspectives de la population mondiale ». La dernière en date, présentée aujourd’hui, comprend les données de 233 pays et régions à travers le monde.
La population mondiale, estimée aujourd’hui à 7,2 milliards d’individus, devrait croître d’un milliard au cours des 12 prochaines années, soulignent les auteurs du rapport. L’essentiel de la croissance démographique mondiale se produira dans les pays en développement, dont la population devrait passer de 5,9 milliards en 2013 à 8,2 milliards en 2050.
Au cours de la même période, la population des régions développées devrait en effet demeurer inchangée avec 1,3 milliard de personnes. La progression sera plus rapide dans les 49 pays les moins développés, lesquels verront leur population doubler, passant de 900 millions aujourd’hui à 1,8 milliard de personnes en 2050.
Au niveau des pays, la croissance générale d’ici à 2050 devrait intervenir dans les pays qui connaissent un taux de fécondité important, principalement en Afrique, ainsi que dans des pays déjà fortement peuplés tels l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, les Philippines ou les États-Unis.
Selon ces projections, l’Inde deviendrait, vers 2028, le pays le plus peuplé au monde, dépassant ainsi la Chine, tandis que le Nigéria devancerait les États-Unis à partir de 2050.
« Globalement, la fécondité a baissé rapidement pendant les dernières décennies, en particulier depuis les années 60 », a expliqué M. Wilmoth, qui était accompagné par le Chef de la Section des estimations et des projections démographiques au DAES, M. François Pelletier.
« Plusieurs pays en développement, notamment la Chine, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, le Brésil ou l’Afrique du Sud, ont subi une chute accélérée du nombre moyen d’enfants par femme, ce qui, a-t-il précisé, a entraîné une diminution de la croissance des naissances dans la plupart du monde en développement. »
Parallèlement, de nombreux pays d’Europe, de l’Asie de l’Est et d’ailleurs ont désormais des niveaux de fécondité très bas -bien en deçà du seuil de renouvellement des générations- d’environ 2,1 enfants par femme.
Par conséquent, a fait observer M. Wilmoth, ces populations vieillissent plus vite et sont confrontées à des défis en matière de santé et d’aide aux personnes âgées, dont le nombre est de plus en plus important. Certains de ces pays ont ainsi vu leur population décroître au cours de ces dernières années.
Cependant, comme le montre l’étude de la Division de la population du DAES, il subsiste un groupe de pays ayant un niveau de fécondité élevé (plus de cinq enfants par femme en moyenne). La plupart de ces pays, a affirmé M. Wilmoth, figurent sur la liste des 49 pays les moins développés, établie par l’ONU.
L’étude souligne que si beaucoup de ces pays se trouvent en Afrique subsaharienne, comme par exemple le Nigéria, le Niger, la République démocratique du Congo (RDC), l’Éthiopie ou l’Ouganda, des pays d’autres régions, on note également un taux de fécondité élevé en Afghanistan et au Timor-Leste.
« La croissance démographique de ces populations est rapide, et devrait continuer de s’accélérer au cours des toutes prochaines décennies », a-t-il dit.
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