Conférence de presse à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’OCÉAN
Des experts ont déclaré devant la presse, à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, célébrée le 8 juin, que, selon les estimations actuelles, le nombre de réfugiés suite aux répercussions des changements climatiques atteindraient 75 millions en 2050.
M. Alex de Voogt, Conservateur assistant chargé de l’ethnologie africaine à la Division d’anthropologie au musée américain d’histoire naturelle, et Mme Jenny Newell, Conservatrice assistante chargée de l’ethnologie pacifique au même musée, ont averti que les perspectives « ne sont pas bonnes » pour ces millions de personnes, en particulier en Asie-Pacifique.
« Où iront ces réfugiés », s’est interrogée Mme Newell, qui a soulevé le problème de la non-reconnaissance du statut de réfugiés aux populations d’ores et déjà touchées par les effets des changements climatiques.
Cette année, la Journée mondiale de l’océan, proclamée par l’Assemblée générale en 2008, est célébrée sous le thème « Les océans et les peuples ».
M. De Voogt, pour sa part, a affirmé que les questions de l’océan et des espaces marins étaient intrinsèquement liées, ainsi qu’il l’est, stipulé dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
Lors de cette conférence de presse conjointe, au Siège de l’ONU, à New York, Il a pointé du doigt le vide juridique concernant les « réfugiés climatiques », tout en jugeant positif, néanmoins, le fait que les recherches sur les conséquences des changements climatiques sur les océans et les populations insulaires, notamment, n’en fussent qu’à leur balbutiement.
« Plus on mène des recherches, plus on en apprend », a-t-il dit, en rappelant que bien des questions n’avaient jamais fait l’objet de recherche et qu’il s’agissait là d’un domaine émergent.
Les deux experts ont également mis l’accent sur l’ampleur croissante et la complexité de la corrélation entre les espaces marins et les cultures humaines.
« Les médias et les chercheurs s’intéressent de plus en plus aux changements culturels causés par l’impact des changements climatiques dans les États insulaires », a indiqué Mme Newell, qui a également cité les pays de l’Afrique centrale et de l’océan indien à titre d’exemples.
Les conférenciers, qui se sont intéressés au rôle des océans dans certains aspects de la culture humaine, ont estimé qu’il n’existait pas de solutions « prêtes à l’emploi » pour les populations touchées.
En réponse à une question sur les recommandations qu’elle pourrait formuler en sa qualité d’anthropologue, Mme Newell a encouragé les États à « parler aux populations affectées et à appuyer leurs demandes ».
« Certaines personnes ne veulent pas quitter leur foyer, d’autres communautés sont disposées à être réinstallées et, au bout du compte, la communauté internationale devrait veiller au financement des solutions viables proposées », a-t-elle affirmé, en laissant ouverte la question de savoir où et comment ces personnes seraient installées ou relocalisées à l’intérieur de leur pays ou dans d’autres pays.
La réinstallation soulève également d’innombrables questions en termes de subsistance, de statut ainsi que d’occupation et d’utilisation de l’espace, a-t-elle conclu.
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