Conférence de presse sur le lancement du rapport sur le programme de développement pour l’après-2015
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT SUR LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR L’APRÈS-2015
À un peu plus de deux ans de la date butoir de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le Groupe de personnalités de haut niveau chargé d’étudier le programme de développement pour l’après-2015 a présenté ce midi, au Siège des Nations Unies à New York, un rapport qui s’articule autour de 12 objectifs déclinés en 54 cibles. Ce rapport représente le point de départ du processus de consultations des Nations Unies pour définir le programme de développement d’après 2015 qui succédera aux OMD.
Intitulé « Un nouveau partenariat mondial: éradiquer la pauvreté et transformer les économies par le biais du développement durable », ce rapport est le fruit de neuf mois de travail au cours desquels les 27 membres du Groupe ont eu une série d’interactions avec 5 000 organisations civiles issues de 121 pays, afin de définir les moyens par lesquels pourrait être éradiquée la pauvreté extrême d’ici à l’année 2030. Ce rapport prend en compte les nouveaux défis du développement, en s’appuyant sur l’expérience acquise dans la réalisation des OMD et appelle à cinq transformations majeures. À cet égard, indiquent les auteurs du document, il s’agit d’abord de passer, après 2015, d’un objectif de réduction de la pauvreté à celui de l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes; de placer le développement durable au cœur de toutes les démarches en intégrant ses dimensions économique, sociale et environnementale; de transformer les économies pour favoriser la création d’emplois et la croissance inclusive; de construire la paix et des institutions ouvertes, transparentes et efficaces pour tous; de forger un nouveau partenariat, un esprit de solidarité et une responsabilité mutuelle.
Aux côtés de Mme Amina J. Mohammed, Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la planification du développement après 2015 et membre de droit du Groupe de personnalités de haut niveau, intervenaient trois membres du Groupe: Mme Betty Maina (Kenya), Mme Patricia Espinosa (Mexique) et M. John Podesta (États-Unis)
« Il s’agit d’un cadre général laissant aux États la liberté de l’adapter aux priorités nationales », a dit Mme Espinosa en parlant des recommandations contenues dans le rapport, alors que Mme Mohammed indiquait pour sa part qu’« avec ce nouveau cadre, nous passons à un nouveau paradigme de l’universalité dépassant le cadre précédent de l’opposition Nord-Sud ». « Ce nouveau cadre tient compte du fait que 85% des flux financiers allant des pays développés vers les pays en développement sont le fait du secteur privé, contre seulement 15%, constitués par l’aide publique au développement (APD), a noté M. John Podesta. Fort de ce constat, il a souligné le défi pour les pays en développement de créer les cadres et les conditions nécessaires pour attirer les 1 000 milliards d’investissement attendus dans les pays en développement entre 2015 et 2030.
« Au-delà de la responsabilité des pays développés en matière d’aide, il y va de la responsabilité des pays en développement d’utiliser leurs budgets de manière responsable et de créer un environnement propice au développement économique et à l’investissement privé », a insisté Mme Betty Maina, tout en appelant aussi les pays développés à promouvoir des cadres de développement à faible émission de carbone.
Mme Patricia Espinosa, a quant à elle appelé les États et les autres acteurs du développement à prendre conscience que donner du bien-être à ses concitoyens aura un impact ailleurs sur la planète, et que donner du bien-être aux pays africains offrira aussi de nouvelles perspectives aux pays développés. Toujours dans le domaine du bien-être, Mme Espinosa a indiqué que tout programme de développement devait s’appuyer sur une dimension « droits de l’homme » et qu’il était indispensable que l’on permette aux gens de satisfaire leurs besoins de base.
Mme Mohammed a parlé de l’importance qu’ont les normes de l’Organisation internationale du Travail (OIT), en soulignant le rôle des syndicats alors que le monde est en train de passer d’un cadre de développement axé sur des critères sociaux à un cadre ayant en ligne de mire des objectifs économiques et environnementaux.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a mis en place une équipe spéciale du système des Nations Unies chargée de coordonner les préparatifs pour l’après-2015. Il a annoncé, en juillet 2012, le nom des 27 membres d’un Groupe de haut niveau pour le conseiller sur le développement mondial après 2015. Le Président de l’Indonésie, M. Yudoyono, la Présidente du Libéria, Mme Johnson Sirleaf, et le Premier Ministre du Royaume-Uni, M. Cameron, sont Coprésidents de ce Groupe de haut niveau constitué de représentants de la société civile, du secteur privé et du secteur public.
Pour plus d’information sur le rapport et le panel veuillez visiter le site www.post2015hlp.org
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