Conférence de presse

Conférence de presse du Président du Comité contre la torture, M. Claudio Grossman

24/5/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU COMITÉ CONTRE LA TORTURE, M. CLAUDIO GROSSMAN


Le pilier des droits de l’homme, qui ne représente que 3% du budget des Nations Unies, devrait bénéficier davantage de ressources, a souligné, cet après-midi devant la presse, le Président du Comité contre la torture, M. Claudio Grossman, qui présidait également cette année la réunion annuelle conjointe des organes de traités sur les droits de l’homme, du 20 au 24 mai, à New York.


M. Grossman a aussi souligné que les organes de traités se sentaient « frustrés » par la situation qui prévaut, actuellement, à l’égard du conflit en Syrie.  « Il ne s’agit pas seulement d’adopter une résolution au sein du Conseil de sécurité.  L’absence de volonté politique à agir est inacceptable alors que nous avons été en mesure de documenter ce qui s’y passe », a-t-il dit.


Il existe huit organes créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et qui surveillent la mise en œuvre des principaux traités internationaux en la matière.  Leurs présidents se sont retrouvés, du 20 au 24 mai, au Siège de l’ONU, à New York, pour leur vingt-cinquième réunion annuelle.


« Notre objectif demeure la ratification universelle de ces instruments », a insisté M. Grossman, qui était accompagné, au cours d’une conférence de presse, de plusieurs présidents des huit organes.  Il a fait remarquer qu’une quarantaine d’États n’avaient pas encore ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, par exemple.


M. Nigel Rodley, qui préside le Comité des droits de l’homme, a fait part de sa frustration à fournir des réponses à des violations des droits de l’homme « trois, quatre, voire cinq ans après les faits », et ce en raison d’un manque de ressources nécessaires.  Dans ce contexte, il a estimé que l’ensemble du programme en matière de droits de l’homme n’était qu’une « goutte d’eau dans l’océan des Nations Unies ».


Pour sa part, le Président du Sous-Comité pour la prévention de la torture, M. Malcolm Evans, a noté qu’il existait, en outre, des différences entre la ratification de l’instrument et une participation active au système à travers le respect des obligations prévues par l’instrument.  Le Protocole facultatif à la Convention contre la torture compte 68 États parties, a-t-il précisé.


« En outre, plusieurs milliards de dollars ont été consacrés au sauvetage du secteur bancaire en crise, alors qu’il suffirait de 50 millions de dollars pour sauver les droits de l’homme », a-t-il ajouté.


« Il faut comprendre que les droits de l’homme, avec la sécurité et le développement social, constituent l’un des trois piliers d’action des Nations Unies », a rappelé Mme Maria Soledad Cisternas Reyes, qui préside le Comité des droits des personnes handicapées.


Son homologue du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, Mme Nicole Ameline, a estimé que les droits de l’homme avaient, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’un appui fort de la part de la communauté internationale.


Les huit organes de traités sont le Comité des droits de l'homme (CCPR), le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR), le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, le Comité contre la torture (CAT) et Protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants – Sous-Comité pour la prévention de la torture, le Comité des droits de l'enfant (CRC), le Comité des travailleurs migrants (CMW) et le Comité des droits des personnes handicapées (CRPD).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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