Conférence de presse à l’occasion du lancement du Bilan mondial 2013 de la réduction des risques de catastrophe
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DU LANCEMENT DU BILAN MONDIAL 2013
DE LA RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE
L’ONU a lancé officiellement, ce matin, à New York, le Bilan mondial 2013 de la réduction des risques de catastrophe, qui met l’accent, dans cette troisième édition, sur l’importance des investissements du secteur privé pour la prévention et la gestion des événements naturels.
« Prévenir les risques de catastrophe est un défi tant pour le secteur public que pour le secteur privé », a insisté, ce matin, au cours d’une conférence de presse, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe, Mme Margaret Wallström, à l’occasion du lancement de ce rapport d’évaluation.
Intitulé « Du partage des risques au partage des valeurs: Étude de viabilité de la réduction des risques de catastrophe », ce Bilan mondial 2013 permet de comprendre les risques de catastrophe à l’échelle mondiale et examine, entre autres, l’impact croissant qu’ont les catastrophes naturelles sur les entreprises et sur l’économie des pays affectés.
M. Andrew Maskrey, auteur principal de ce rapport, a cité l’exemple concret du port de Kobe, au Japon. Dans les années 1990, ce port occupait le sixième rang mondial. Après le tremblement de terre de 1995, les autorités japonaises avaient considérablement investi pour rendre le port opérationnel mais, avant que le port ne retrouve son rythme habituel, une partie des activités portuaires avaient été dirigées vers d’autres ports d’Asie et le port de Kobe a ainsi perdu sa compétitivité.
Si les gouvernements ont la responsabilité première de réduire les risques de catastrophe naturelle, le rôle du secteur privé dans ce domaine est tout aussi important. « C’est, en effet, le secteur privé qui est responsable d’environ 80% des investissements mondiaux », a rappelé Mme Wallström.
M. Maskrey, qui est aussi Chef de la Section des connaissances des risques au sein du Bureau la Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies (SIPC) à Genève a, par ailleurs, mis l’accent sur les défis particuliers auxquels doivent faire face les pays en développement et, en particulier, les petits États insulaires, dont l’économie dépend souvent en majorité du secteur du tourisme.
« Pour ce secteur, une catastrophe naturelle est une catastrophe pour l’économie », a-t-il dit. « Si nous ne partageons pas les risques, si nous ne partageons pas des valeurs lorsqu’il est nécessaire d’investir, nous serons alors exposés à un ‘effet boomerang’ et les risques subsisteront », a-t-il averti.
Des représentants du secteur privé, partenaires de la SIPC, ont également pris part, ce matin, au lancement du Bilan mondial 2013.
M. Oz Ozturk, du cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), a noté que le rapport mettait en évidence l’impact croissant des coûts liés aux catastrophes sur les entreprises. Pour sa part, le directeur de la gestion des situations d’urgence de l’enseigne Walmart, M. Mark Cooper, s’est dit convaincu des conséquences réelles des catastrophes sur le secteur privé. « Avec 10 000 magasins, répartis dans 27 pays, Walmart peut jouer un rôle dans le relèvement des communautés après une catastrophe », a-t-il estimé.
Après le tremblement de terre au Japon, en 2011, la priorité de Walmart, l’entreprise américaine multinationale spécialisée dans la grande distribution, a été de rouvrir rapidement ses magasins afin de fournir des ravitaillements à la population mais aussi aux autorités locales, a-t-il expliqué. Ce fut aussi le cas, l’an dernier, lorsque l’ouragan Sandy a frappé l’est des États-Unis, ou en Louisiane, en 2005, après l’ouragan Katrina.
Pour M. Jay Collins, du groupe bancaire Citi, les conséquences des catastrophes frappent aussi de plein fouet les petites et moyennes entreprises et le nombre des risques ne cessera de s’accroître avec l’urbanisation effrénée qui se développe dans le monde, a-t-il fait remarquer.
Après les éditions de 2009 et 2011, il s’agit du troisième Bilan mondial de la réduction des risques de catastrophe publié par le Bureau de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies (SIPC).
Basée à Genève, la SIPC sert notamment de point de contact dans le Système des Nations Unies pour la coordination des efforts liés à la réduction des risques de catastrophe.
Du 19 au 23 mai, se tiendra, à Genève, la quatrième session de la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe. Celle-ci offrira une opportunité de mettre en place de nouveaux partenariats et de nouvelles alliances.
Organisée par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes, cette Plateforme mondiale rassemble des gouvernements, des organisations intergouvernementales, des collectivités locales, des parlementaires, le monde académique, ainsi que des entreprises des secteurs public et privé.
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