Conférence de presse

Conférence de presse de M. Bashar Ja’afari, Représentant permanent de la République arabe syrienne auprès des Nations Unies

30/4/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. BASHAR JA’AFARI, REPRÉSENTANT PERMANENT

DE LA RÉPUBLIQUE ARABE SYRIENNE AUPRÈS DES NATIONS UNIES


La Syrie est déterminée à ce qu’une enquête crédible, impartiale et indépendante soit menée prioritairement sur les incidents et l’utilisation d’armes chimiques, dans la localité de Khan al-Assal, à Alep, le 19 mars dernier, a affirmé, ce matin, son Représentant permanent auprès de l’ONU, M. Bashar Ja’afari, au cours d’une conférence de presse, au Siège de l’Organisation, à New York.


Pour M. Ja’afari, il faut enquêter, en premier lieu, sur les incidents de Khan al-Assal, et ensuite « si le Gouvernement syrien, le Secrétaire général de l’ONU et les membres du Conseil de sécurité estiment que d’autres allégations sont crédibles, la Syrie pourrait examiner la possibilité de demander d’autres enquêtes ».


Lundi matin, au Siège de l’ONU à New York, le Secrétaire général s’est entretenu avec M. Åke Sellström, Chef de la mission d’établissement des faits des Nations Unies sur les allégations concernant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.


À cette occasion, M. Ban avait prévenu qu’une enquête crédible et approfondie exigerait le plein accès aux sites où les armes chimiques auraient été utilisées.  Il avait exhorté les autorités syriennes à faire en sorte que l’enquête se déroule sans retard et sans condition.


Aujourd’hui, le représentant syrien a avoué que son gouvernement avait « un problème de confiance » vis-à-vis de ceux qui lancent des allégations sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, car « ce sont les mêmes pays qui favorisent l’expansion de groupes terroristes, en Syrie, et qui fournissent des armes aux groupes armés ». 


« Les informations dont disposeraient la France, le Royaume-Uni ou le Qatar n’ont été transmises ni au Secrétariat, ni aux membres du Conseil de sécurité et encore moins à la Syrie », a fait remarquer le représentant. 


« Ces pays demandent une enquête sans mentionner les dates précises ou les lieux exacts des incidents. »  Ils ont attendu plusieurs mois avant de faire part de leurs informations, tandis que « la Syrie a demandé l’aide et une enquête rapide de l’ONU à peine 18 heures après les crimes commis à Khan al-Assal ».


M. Ja’afari est revenu sur les « très laides manipulations » qui ont eu lieu dans le dossier des armes chimiques en Iraq.  « Les enquêtes ont coûté très cher aux Iraquiens et ont monopolisé les ressources des Nations Unies pendant plusieurs années pour qu’après 18 années d’enquête, rien ne soit trouvé et que cette issue tragique soit enfouie dans un dossier spécial et scellé », a-t-il souligné. 


Le représentant a dénoncé les campagnes médiatiques et les « mises en scène ».  Dans la localité de Saraquib, a accusé M. Ja’afari, des habitants ont été forcés d’ouvrir des sacs en plastique remplis de poudre.  Après quoi, plusieurs d’entre eux ont manifesté des symptômes similaires à ceux d’une attaque chimique et ont été transportés vers des hôpitaux en Turquie, « selon un scénario écrit d’avance ». 


Dans quelques jours, a prédit le représentant, vous entendrez de nouveaux arguments sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.  Mais aujourd’hui, le pays attend surtout de l’ONU qu’elle l’aide rapidement à enquêter sur les incidents de Khan al-Assal.  « Quarante jours se sont écoulés depuis notre demande et nous attendons toujours une réponse rapide et favorable », a insisté le représentant syrien.


Il a fait état d’un échange de lettres et d’un entretien entre sa délégation et la Haut-Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Angela Kane, au début du mois d’avril.  La Syrie, a-t-il dit, « avait reçu un engagement clair de la part du Secrétaire général, selon lequel ces faits feraient, en priorité, l’objet d’une enquête ».


M. Ja’afari a affirmé que la Syrie a déjà répondu à des questions techniques sur les incidents de Khan al-Assal et que son gouvernement a fourni les images, les témoignages, les rapports des médecins qui ont traité les victimes ou encore les échantillons sanguins demandés.  « Il s’agit, là, d’un signe crédible et sérieux de l’engagement de mon gouvernement à enquêter et à déterminer ce qui s’est produit », a-t-il dit. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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