Conférence de presse des Directeurs de la Division de la population du DAES et du Centre de recherche sur la population et les migrations de l’Université d’Adelaïde
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CONFÉRENCE DE PRESSE DES DIRECTEURS DE LA DIVISION DE LA POPULATION DU DAES ET DU CENTRE
DE RECHERCHE SUR LA POPULATION ET LES MIGRATIONS DE L’UNIVERSITÉ D’ADELAÏDE
Le Directeur de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DAES), M. John Wilmoth, et celui du Centre de recherche sur la population et les migrations de l’Université d’Adelaïde en Australie, M. Graeme Hugo, ont expliqué, aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU, à New York, les défis que s’est proposée de relever la Commission de la population et du développement.
La Commission, qui tient ses travaux du 22 au 26 avril, s’est donnée pour thème cette année « L’évolution des migrations: aspects démographiques ». Le nombre des migrants, de pays à pays, est passé à 214 millions en 2010 contre 155 millions en 1990. Celui des migrants internes est encore plus important puisque les gens préfèrent rester chez eux plutôt que de traverser les frontières.
L’ampleur, la distance et la complexité des mouvements migratoires ont changé ces 20 dernières années, a indiqué le Directeur de la Division de la population du DAES. « Quels sont les avantages pour l’économie et la société? C’est la question à laquelle devra répondre la Commission de la population et du développement.
Aujourd’hui, la plupart des pays sont à la fois pays d’origine, de destination et de transit. En 2010, 43 pays abritaient au moins 1 million d’immigrants et 24 étaient pays d’origine d’1 million d’émigrants. Entre 1990 et 2010, la Malaisie, le Nigéria et la Thaïlande, qui ont accueilli le plus d’immigrants, ont aussi donné le plus grand nombre d’émigrants. Les économies à développement rapide d’Asie, d’Asie du Sud-Est, d’Amérique du Sud et d’Afrique de l’Ouest sont en effet devenues des pôles d’immigration dans leur propre région.
La Commission de la population et du développement aura donc à trouver les moyens d’établir des canaux de migrations légaux, ordonnés et sécurisés, d’aligner les politiques de migration avec les besoins du marché de l’emploi, de promouvoir le respect des droits des migrants et d’engager les diasporas dans le développement de leur pays d’origine. Cette quarante-sixième session de la Commission devra être ainsi l’occasion d’encourager la collecte des données pour la formulation des bonnes politiques mais aussi de combattre les fléaux tels que le trafics des êtres humains, a dit le Directeur de la Division de la population.
Dans un monde où la mobilité est facilitée par la baisse des coûts du transport, les hommes et les femmes sont devenus égaux devant la migration, a indiqué le Directeur de Centre de recherche australien qui a même ajouté que les femmes sont souvent beaucoup plus mobiles que les hommes.
L’un des impacts de la migration, a-t-il reconnu, est la fuite des cerveaux mais si elle représente une perte pour les pays d’origine, elle leur apporte aussi un flux important d’argent. Selon la Banque mondiale, les envois de fonds des migrants, officiellement enregistrés, étaient estimés en 2013, à 406 milliards de dollars. Une bonne gouvernance politique et économique pourrait contenir les flux migratoires, a souligné le chercheur australien.
Le Dialogue de haut niveau que doit tenir l’Assemblée générale, en octobre prochain, sur la migration internationale et le développement devrait être l’occasion de trouver la meilleure politique de migration, a-t-il souhaité, parce qu’elle peut en optimiser les conséquences et en minimiser les points négatifs. « C’est important pour la prochaine décennie », a estimé le chercheur australien, et d’autant plus important que l’on trouve désormais à l’origine des mouvements migratoires, les conséquences des changements climatiques.
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