Conférence de presse: « les Nations Unies et la gouvernance économique mondiale »
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CONFÉRENCE DE PRESSE: « LES NATIONS UNIES ET LA GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE MONDIALE »
Le sixième Forum économique d’Astana au Kazakhstan, qui aura lieu les 23 et 24 mai 2013, servira de base pour la Conférence mondiale contre la crise, a annoncé, cet après-midi, le Président de l’Organe exécutif de l’Association « Club économique eurasien des scientifiques », M. Murat Karimsakov, lors de la conférence de presse qu’il donnait conjointement avec le Directeur exécutif du Comité de Bretton Woods, M. Mark Uzan. Cette conférence de presse était organisée au Siège de l’ONU par la délégation du Kazakhstan à l’occasion du débat thématique de l’Assemblée générale sur « Les Nations Unies et la gouvernance économique mondiale », qui a lieu aujourd’hui.
Partant du constat que les cinq dernières années avaient été marquées par une « crise financière mondiale », M. Karimsakov a fait remarquer que ce terme ne rendait pas compte du fait que tous les pays n’avaient pas été frappés par cette crise de la même manière: certains en ont été à l’origine, tandis que d’autres en ont ressenti les effets. Mais dans tous les cas de figure, le modèle de croissance basé sur l’endettement a été remis en cause.
Pour M. Uzan, il ne fait pas de doute qu’« aujourd’hui le monde passe par une période de transition profonde et qu’il va falloir rééquilibrer l’économie et la gouvernance mondiales ».
C’est dans cet esprit que la Conférence mondiale contre la crise doit permettre, d’une part, de faire le diagnostic de cette crise et des plus grands défis à relever par le monde développé, et, d’autre part, de réfléchir aux changements structurels de l’architecture financière mondiale qui s’imposent. M. Uzan n’a pas manqué de relever que le G-20 ne constituait pas un cadre suffisamment inclusif pour ce type de réflexions et de discussions, dans la mesure où il ne reflète que les vues des 20 pays les plus influents.
La nouveauté de cette conférence est précisément qu’elle va permettre d’élargir le débat sur ces questions fondamentales à un plus grand nombre de participants, a-t-il relevé. En effet, plus de 50 chefs d’États et de Gouvernements et de ministres, ainsi que des experts de renommée internationale y participeront, et elle n’aura pas lieu dans un pays membre du G-20, a souligné M. Uzan.
Cela s’inscrit directement dans la proposition du Président du Kazakhstan de créer un G-Mondial, ou « G-Global », qui permette de renforcer les capacités du G-20, a expliqué M. Karimsakov, qui a rappelé qu’il s’agit d’un nouveau format de collaboration internationale qui permet aux différents groupes de gouvernance mondiale de trouver ensemble des solutions aux questions les plus pressantes. Ainsi la Conférence, qui a obtenu le soutien de l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 décembre dernier, devrait déboucher sur l’adoption d’une déclaration finale et la définition des priorités majeures du « Plan mondial anticrise ». Cette déclaration sera ensuite soumise aux chefs de gouvernements des États Membres de l’ONU et présentée à l’Assemblée générale et au Sommet du G-20 en septembre 2013, a encore précisé M. Karimsakov. Il s’agit selon lui « de la suite logique aux différentes conférences et fora internationaux sur la crise financière et économique mondiale ».
Il a également parlé de la plateforme de communication Internet du « G-Global », qui sera la base intellectuelle et académique de ce projet mondial. Du 19 avril au 19 mai 2013, ce portail Internet devrait permettre à tous ceux qui désirent, de participer aux discussions virtuelles de définir les questions à inscrire à l’ordre du jour de la Conférence, a-t-il encore précisé.
Figureront parmi ces questions la pertinence de l’architecture financière internationale, et en particulier des institutions de Bretton-Woods, et la nécessité de leur réforme, compte tenu du fait qu’aujourd’hui plus de 60% des crédits du Fonds monétaire international (FMI) s’adressent à des pays européens et non plus au monde en développement. M. Uzan a également déclaré que la situation de facto du dollar comme monnaie de référence sera soulevée et, par conséquent, la question des arrangements monétaires internationaux pour les 10 prochaines années.
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