Conférence de presse du Président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, M. Vitaly Churkin, de la Fédération de Russie
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE MARS,
M. VITALY CHURKIN, DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
Le Président du Conseil de Sécurité pour le mois de mars, M. Vitaly Churkin, de la Fédération de Russie, a dressé, cet après-midi devant la presse, un bilan des quatre semaines écoulées dont le programme fut, a-t-il dit, « très riche ».
M. Churkin, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, a souligné qu’au mois de mars le Conseil de sécurité a adopté six résolutions et fait huit déclarations à la presse.
Le Président du Conseil de sécurité a notamment indiqué que la résolution 2094 (2013) sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC) avait contribué à adresser un message sur l’inviolabilité des résolutions, tout en soulignant qu’une solution ne pourra être trouvée qu’au moyen de la diplomatie.
De même, la résolution 2093 (2013) sur la Somalie a reconfiguré le mandat des Nations Unies dans le pays tout en assouplissant l’embargo sur les armes dont il est frappé depuis 1992, en vue de renforcer la réforme du secteur sécuritaire. La résolution 2095 (2013) sur la Libye a, quant à elle, souligné l’importance du respect des régimes de sanctions.
Cet après-midi, a-t-il ajouté, le Conseil doit adopter une résolution sur la reconfiguration de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et autoriser le déploiement d’une brigade internationale d’intervention chargée de mener des opérations offensives contre tous les groupes armés qui menacent la paix dans l’est du pays.
M. Churkin est également revenu sur le débat public sur l’Afghanistan, le 19 mars, au cours duquel le Conseil a prorogé le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays (MANUA), tout en demandant à l’Organisation d’apporter un appui aux programmes prioritaires nationaux du Gouvernement afghan dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance, de la justice et du développement économique et social.
La résolution 2096 (2013), a-t-il précisé, a souligné le rôle de coordination joué par les Nations Unies dans la stabilisation du pays.
Le Conseil de sécurité, a poursuivi le représentant russe, a en outre consacré des séances à des questions portant sur le Mali, le Moyen-Orient, Haïti, le Kosovo, le Soudan et le Soudan du Sud.
Sur ces deux derniers pays, le dialogue interactif qui a eu lieu hier avec le Président du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine, M. Thabo Mbeki, a révélé les progrès accomplis dans le cadre de l’application et du calendrier des accords récemment signés.
Selon M. Churkin, les résultats de l’enquête visant à faire la lumière sur l’hélicoptère, utilisé par la Mission, qui a été abattu au Soudan du Sud, fin 2012 avec quatre Russes à bord, seraient importants pour l’évaluation de la Mission dans ce pays.
En ce qui concerne le Moyen-Orient, il a mis l’accent sur la nécessité de reprendre les négociations, l’impasse actuelle n’étant pas « acceptable ». Il s’est également dit préoccupé par la situation au Liban, où le Premier Ministre a démissionné.
Il a aussi rappelé que le Conseil avait condamné l’attaque terroriste contre une mosquée de Damas, qui a fait 40 morts.
Au sujet de l’enquête annoncée la semaine dernière par le Secrétaire général sur les allégations selon lesquelles des armes chimiques auraient été utilisées en Syrie, M. Churkin a déclaré qu’elle serait menée aussi rapidement que possible. « La Syrie a fourni toutes les informations techniques nécessaires et les enquêteurs se concentreront sur la situation portée à l’attention du Secrétaire général par le Gouvernement syrien », a-t-il affirmé.
Le représentant russe a fait état des profondes divergences sur le dossier syrien au sein du Conseil de sécurité. Les États-Unis et d’autres estiment que le dialogue entre le Gouvernement et l’opposition, sur la base du Communiqué de Genève, est la seule façon d’avancer. Mais le Chef du Gouvernement de transition syrien ne le souhaite pas, a-t-il dit.
M. Churkin a rappelé que la politique de la Fédération de Russie avait été constante: le dialogue entre le Gouvernement et l’opposition. Mais, a-t-il observé, les Syriens ont présenté leurs négociateurs tandis que leurs partenaires ne l’ont pas fait. « Beaucoup défendent du bout des lèvres un règlement politique, mais poursuivent un volet militaire », a-t-il déclaré.
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