Conférence de presse du Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar, M. Vijay Nambiar
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MYANMAR,
M. VIJAY NAMBIAR
Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar, M. Vijay Nambiar, a exprimé, aujourd’hui devant la presse, son inquiétude face à la flambée de violence entre les communautés bouddhiste et musulmane dans la ville de Meiktila, appelant les dirigeants à en présenter les auteurs devant la justice.
M. Nambiar, qui était, par téléphone, de Thaïlande, l’invité du Point de presse du Porte-parole du Secrétaire général, au Siège de l’ONU, à New York, a parlé des conséquences « tout à fait dévastatrices » de ces violences.
Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar a pu se rendre dimanche dernier à Meiktila, dans le centre du pays, où des affrontements qui ont eu lieu pendant trois jours entre bouddhistes et musulmans ont fait au moins 20 morts. Il a notamment visité les six abris où sont hébergées environ 9 000 personnes touchées par ces violences, et « traumatisées », a-t-il dit.
M. Nambiar a indiqué avoir été accompagné sur place par des chefs religieux des communautés bouddhiste, musulmane et chrétienne, ainsi que par deux ministres du Gouvernement. Il a également rencontré des responsables militaires locaux.
Il a souligné que les victimes, des musulmans pour la plupart, avaient été spécifiquement prises pour cible et que ces attaques avaient été menées « avec une brutale efficacité ».
En dépit du fait qu’elles ont pratiquement tout perdu, la plupart des victimes ne songent pas à quitter leur ville et espèrent que le Gouvernement du Myanmar et la communauté internationale pourront rendre leur retour possible, a expliqué M. Nambiar.
Il a précisé que le Gouvernement avait indiqué qu’il ferait tout pour réinstaller les victimes à l’endroit exact où elles vivaient et qu’elles ne seraient pas déplacées. Il s’est également dit prêt à leur fournir une assistance pour les aider à reconstruire leur vie et, éventuellement, à les dédommager.
Le Conseiller spécial du Secrétaire général a dit avoir mis l’accent sur la nécessité d’arrêter et de punir les auteurs de ces violences. Les autorités l’ont informé, a-t-il ajouté, que près de 33 personnes liées aux atrocités commises à Meiktila avaient déjà été appréhendées, et que des enquêtes étaient en cours pour tenter d’en identifier d’autres.
M. Nambiar a également dit avoir rencontré lundi le Président Thein Sein, lequel, selon lui, s’est montré très déterminé à être ferme face aux auteurs de ces violences. Le Président a assuré que des actions tout aussi énergiques seraient entreprises pour empêcher que de telles attaques ne se reproduisent ailleurs dans le pays.
« Malheureusement, a déploré M. Nambiar, des informations font état d’attaques de ce style contre des communautés, de destructions de maisons et même de mosquées. Ces attaques s’étendent à d’autres parties du pays. »
La semaine dernière, le Président Thein Sein a décrété l’état d’urgence et imposé la loi martiale dans quatre communes du centre du Myanmar après plusieurs jours d’affrontements entre bouddhistes et musulmans, y compris à Meiktila.
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