Conférence de presse du Représentant permanent du Royaume-Uni, M. Mark Lyall Grant
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DU ROYAUME-UNI,
M. MARK LYALL GRANT
Le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies, M. Mark Lyall Grant, a jugé inutile, cet après-midi devant la presse, toute éventuelle mission de bons offices du Secrétaire général de l’ONU sur la question de la souveraineté des Îles Falkland, comme l’avait auparavant demandé le Ministre argentin des affaires étrangères.
« Discuter avec l’Argentine sur la question des Îles Falkland doit se faire en présence de représentants des Îles Falkland », a affirmé M. Grant, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York.
L’Ambassadeur Lyall Grant, qui répondait à l’intervention quelques minutes plus tôt, également devant la presse, du Chef de la diplomatie argentine, M. Héctor Marcos Timerman, s’est dit déçu que ce dernier n’eût consacré que « si peu de temps » sur le souhait exprimé par la population des Îles Falkland lors du référendum des 10 et 11 mars derniers.
« Les habitants des Îles Falkland ont exercé leur droit légitime à l’autodétermination et de choisir leur destin », a-t-il en effet déclaré.
Il a expliqué que 92% des électeurs s’étaient prononcés à plus de 99% en faveur du rattachement des Îles Falkland au giron britannique. « Parmi ces électeurs se trouvaient des personnes originaires d’une cinquantaine de pays », a-t-il dit, en précisant que le scrutin avait été contrôlé par des observateurs indépendants, qui en ont confirmé le résultat.
« Ils ont envoyé le message clair et sans équivoque selon lequel leurs désirs doivent être pris en compte et leur voix entendue », a-t-il ajouté.
Pour le Représentant permanent du Royaume-Uni, « il ne peut et il ne doit y avoir aucune discussion concernant la souveraineté, sauf si les habitants des Îles Falkland le veulent expressément ».
L’Ambassadeur Lyall Grant a expliqué que la souveraineté du Royaume-Uni sur les Îles Falkland remontait à 1765. En 1833, les Argentins avaient pris le contrôle du territoire pendant une période de trois mois avant d’être chassés par un contingent militaire britannique, a-t-il poursuivi.
Les civils ont été autorisés à rester, et, contrairement aux affirmations de M. Timerman selon lesquelles le territoire fut colonisé, « de nombreux habitants » y vivent « depuis plus de huit ou neuf générations », soit « beaucoup plus longtemps que la plupart des Argentins en Argentine », a-t-il insisté.
M. Grant a, de même, rejeté toute accusation de militarisation par son pays de la région sud de l’océan Atlantique. « Le Royaume-Uni a dû accroître sa présence défensive des îles, qui n’a pas changé de manière substantielle au cours des 30 dernières années, uniquement pour prévenir toute intervention militaire de l’Argentine », a-t-il tenu à préciser.
Le Représentant permanent du Royaume-Uni a indiqué qu’un « dialogue très actif » avait eu lieu avec l’Argentine « tout au long des années 1990 et au début des années 2000 sur toutes les questions d’intérêts mutuels, comme le commerce, la pêche et le transport ».
« Malheureusement, le Gouvernement argentin a quitté, en 2007, ces pourparlers. Il est faux de dire que le Royaume-Uni ne voulait pas discuter avec l’Argentine », a-t-il ajouté, en réitérant que l’on aurait « tort de parler de la souveraineté des habitants des Îles Falkland sans leur permission ».
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