En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de l’Université des Nations Unies et ONU-Eau sur la sécurité des ressources en eau

22/3/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES ET ONU-EAU

SUR LA SÉCURITÉ DES RESSOURCES EN EAU


À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, trois spécialistes de cette ressource fondamentale ont proposé aujourd’hui une définition du concept de « sécurité de l’eau » et plaidé pour que le Conseil de sécurité, comme il l’a fait avec les changements climatiques, inscrive à son ordre du jour la question de l’accès à l’eau comme menace à la paix et à la sécurité internationales. 


Au cours d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU à New York, M. Zafar Adeel, Directeur de l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’Université des Nations Unies (UNU) a défini la « sécurité de l’eau » comme « la capacité d’une population de préserver l’accès durable à des quantités adéquates et à une qualité acceptable d’eau pour les moyens de subsistance, le bien-être et le développement socioéconomique, pour assurer la protection contre la pollution hydrique et les catastrophes liées à l’eau, et pour protéger des écosystèmes dans un climat de paix et de stabilité politique ».


La définition devrait être examinée par le Groupe de travail de l’Assemblée générale chargé de jeter les bases des objectifs de développement durable post-2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Le Groupe a tenu une première réunion ces 18 et 19 mars derniers.


Le Directeur de l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’UNU a expliqué que le Groupe de travail d’ONU-Eau sur la sécurité de l’eau qu’il copréside a, quant à lui, fait trois recommandations principales: l’importance qu’il y a à inscrire le concept de « sécurité de l’eau » dans la formulation des objectifs de développement durable; la mise en place de mécanismes de financement novateurs pour assurer la « sécurité de l’eau »; et le renforcement des capacités en matière de développement qu’elles soient humaines, institutionnelles, technologiques ou consultatives. 


M. Jeremy Bird, Directeur général du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) a souligné que la définition de « sécurité de l’eau » insiste sur la « qualité de l’eau », d’autant que des eaux contaminées peuvent compromettre la réalisation des objectifs de développement durable.  D’après les estimations, le secteur agricole devrait à lui seul absorber entre 70 et 80% de l’eau disponible dans le monde. 


La Présidente de NetWater et du Partenariat sri-lankais pour l’eau, Mme Kusun Athukorala, a prévenu que la chose la plus importante est de faire en sorte que les décisions et les politiques formulées à l’ONU aient un impact sur le terrain et pour ce faire, elle a plaidé pour que les femmes aient un rôle à jouer.  Elle a ainsi déploré que lors des conférences de haut niveau, la question de la parité soit souvent balayée. 


L’eau sera-t-elle la cause de la troisième guerre mondiale?  Non, a répondu, le Directeur de l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’UNU, s’érigeant contre une théorie née en 1992.  Au contraire, a-t-il dit, l’eau est une formidable chance pour la coopération même si, a-t-il reconnu, des mesures sont utiles pour prévenir d’éventuelles tensions. 


C’est la raison pour laquelle le Groupe de travail de l’UNU recommande que le Conseil de sécurité se saisisse de la question de la « sécurité de l’eau » comme menace à la paix et à la sécurité internationales.  Le Conseil l’a fait pour les changements climatiques. 


Pourquoi, dans les pays en développement, les gens ont des téléphones portables mais pas de toilettes?  Le représentant de l’UNU a estimé que l’industrie de l’assainissement n’a pas encore trouvé la bonne stratégie permettant de vendre moins cher mais plus, sans compter que le lien entre assainissement et maladies n’est pas bien intégré par les gens.  Mais les projets au Kenya et en République-Unie de Tanzanie prouvent que les choses changent.


« Les toilettes nécessitent une communication différente », a reconnu la Présidente du Partenariat sri-lankais pour l’eau.  Un téléphone mobile, a-t-elle expliqué, peut avoir un retour sur investissement immédiat, l’obtention d’un emploi, par exemple.  En revanche pour les toilettes, le retour sur investissement n’est pas toujours visible


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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