En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de l’Équipe spéciale de haut niveau de la Conférence internationale sur la population et le développement, sur la santé sexuelle et reproductive et les droits pour tous

25/4/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ÉQUIPE SPÉCIALE DE HAUT NIVEAU DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA POPULATION ET LE DÉVELOPPEMENT,

SUR LA SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE ET LES DROITS POUR TOUS


Les membres de l’Équipe spéciale de haut niveau de la Conférence internationale sur la population et le développement ont présenté aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies à New York, leurs « recommandations de politique générale pour la Conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014 portant sur la santé sexuelle et reproductive et les droits pour tous ».


M. Joaquim Alberto Chissano, ancien Président du Mozambique et Coprésident de l’Équipe spéciale de haut niveau de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD); Mme Tarja Halonen, ancienne Présidente de la Finlande, et Coprésidente de l’Équipe spéciale de haut niveau de la CIPD; et Mme Ishita Chaudhry, Fondatrice et Présidente-Directrice générale de la Fondation YP (TYPF) à New Delhi, en Inde, ont souligné quatre recommandations.


Mme Tarja Halonen a indiqué que la première recommandation porte sur le respect, la protection et la réalisation des droits sexuels et reproductifs pour tous par l’éducation publique, et sur la réforme juridique et politique nécessaire à cet égard.  La deuxième recommandation porte quant à elle sur la réalisation de l’accès universel à une éducation, à des services et à des informations sur la santé sexuelle et reproductive de qualité.  La troisième concerne l’accès universel à une éducation sexuelle complète pour tous les jeunes; enfin la quatrième recommandation a trait à l’élimination de la violence contre les femmes et les filles et à l’accès universel aux services essentiels pour toutes les victimes et survivantes de la violence sexiste.


L’Équipe spéciale de haut niveau a mis aussi en lumière quelques chiffres sur la santé reproductive des femmes et des jeunes filles.  Huit cents femmes meurent chaque jour à cause de grossesses évitables et des complications liées à l’accouchement.  Deux cent vingt millions de femmes qui ne souhaiteraient pas tomber enceintes, ne peuvent pas utiliser les méthodes modernes de contraception.  Une fille sur trois adolescentes, âgées de moins de 18 ans, est mariée contre son consentement dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire.  Et, à travers le monde, 7 femmes sur 10 subissent des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.


M. Chissano, l’ancien Président du Mozambique, a dit que pour faire face à ces problèmes globaux, qui portent atteinte aux droits, à la santé, au bien-être des personnes, ainsi qu’au développement durable de pays et sociétés entières, il faut faire preuve d’un engagement politique déterminé appuyé par des ressources adéquates.  Les investissements dans la santé sexuelle et reproductive sont des mesures éprouvées et rentables, a-t-il relevé.  L’Équipe spéciale propose à la fois à la communauté internationale et aux pays d’exercer leur droit d’agir et de faire preuve d’un bon sens commun.  « Nous exhortons les pays à construire et à capitaliser sur ce qui a déjà été accompli à travers le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement; à revigorer la mise en œuvre des engagements pris et à les traduire en critères concrets dans l’ordre du jour de la promotion du développent durable au niveau mondial », a préconisé M. Chissano. 


Pour sa part, Mme Ishita Chaudhry, Fondatrice et Présidente-Directrice générale de la Fondation YP (TYPF) de New Delhi, a ajouté que « de plus en plus, les jeunes, et surtout les jeunes femmes et les jeunes filles, revendiquent leur droit à l’accès à l’éducation sexuelle afin de pouvoir vivre une vie plus juste et plus saine ».  « Dans nos réalités quotidiennes, c’est notre droit de vivre une vie libre de toute stigmatisation et discrimination, au cours de laquelle nous sommes, en tant que femmes, habilitées à négocier nos propres choix sexuels et de reproduction et capables d’avoir les ressources adéquates pour vivre ces choix, qui compte », a-t-elle déclaré.  Traduit dans les faits, ce droit aurait un impact direct sur notre capacité à aller à l’école, à accéder ensuite à l’emploi qui nous convient et à choisir volontairement des relations de couple qui soient exemptes de toute violence ou coercition.  Ce genre de progrès contribuerait fortement à mettre fin au cycle de la pauvreté dans lequel sont enfermées de nombreuses femmes et jeunes filles », a estimé Mme Chaudhry.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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