En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse pour lancer un appel à l’action dans le domaine de l’assainissement à la veille de la Journée mondiale de l’eau

21/3/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE POUR LANCER UN APPEL À L’ACTION DANS LE DOMAINE

DE L’ASSAINISSEMENT À LA VEILLE DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU


« Environ 2,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services d’assainissement de base, en particulier des latrines.  C’est pourquoi, nous devons montrer que nous pouvons améliorer cette situation et que nous y sommes déterminés », a déclaré, cet après-midi, le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, au cours d’une conférence de presse, au Siège de l’Organisation à New York.


À la veille de la célébration officielle de la Journée mondiale de l’eau, le Vice-Secrétaire général de l’ONU, conjointement avec le Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Représentant permanent de la Hongrie auprès des Nations Unies et une représentante de l’organisation WaterAid, a lancé un appel urgent à l’action dans le domaine de l’assainissement. 


Cet appel, a expliqué M. Eliasson, vise à faire en sorte que l’assainissement demeure une priorité au sein du système des Nations Unies, pour les États Membres de l’Organisation et pour toutes les parties prenantes.  Le manque d’assainissement a des conséquences catastrophiques, en particulier pour les enfants, a-t-il fait remarquer.


« La défécation en plein air est l’une des causes principales de la propagation de diarrhées.  Elle est pratiquée par 1,1 milliard de personnes dans le monde et, à large échelle, dans une vingtaine de pays.  Chaque jour, 3 000 enfants âgés de moins de 5 ans meurent de la diarrhée », a souligné M. Eliasson.  Il a regretté le « tabou » qui est, parfois, lié à ce problème.  


M. Eliasson a rappelé qu’outre l’impact sanitaire et environnemental de cette pratique de défécation en plein air, il était aussi question de dignité humaine pour ces individus qui ne peuvent utiliser des latrines pour leurs besoins.  « La défécation en plein air demeure l’un des signes clairs de l’extrême pauvreté qui existe dans notre monde », a-t-il ajouté.


Les questions de l’eau et l’assainissement sont étroitement liées, a précisé, de son côté, le Représentant permanent de la Hongrie, M. Csaba Körösi.  Son pays, a-t-il dit, contribue, depuis plusieurs années, à mieux répondre à ces questions, notamment par le biais du Groupe de travail de l’ONU-Eau sur la question de l’assainissement. 
Ce Groupe a pour but d’améliorer les efforts à réaliser pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) qui vise à réduire de moitié, d’ici à 2015, le taux de la population qui n’a pas d’accès à l’eau potable, ni à des services d’assainissement de base.  « C’est une question d’autant plus importante qu’on estime qu’en 2020, 60% de la population mondiale vivra dans les villes », a-t-il souligné. 
M. Körösi a encore fait remarquer que les investissements dans les sources d’approvisionnement en eau et dans des installations sanitaires améliorées présentaient un fort potentiel de retour sur investissement mais que ceux-ci demeuraient inégaux.  Pourtant, chaque dollar investi dans l’accès à l’assainissement rapporte 5,5 dollars et 2,5 dollars pour tout dollar investi dans l’accès à l’eau, a-t-il fait observer.

Pour sa part, le Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, M. Martin Mogwanja, a mis l’accent sur les conséquences secondaires et parfois méconnues du phénomène.  Les enfants et, en particulier les filles, sont privés de leur droit à l’éducation et ne vont pas à l’école du fait du manque d’installations sanitaires adéquates et non séparées, a-t-il expliqué.


« L’accès à des services d’assainissement de base est un droit fondamental des individus », a insisté Mme Kate Norgrove, responsable de campagnes pour l’organisation WaterAid.  Elle a déploré les faibles budgets qui sont parfois consacrés à l’amélioration de l’assainissement.  En attirant l’attention sur cette question, a-t-elle noté, on met en évidence « un facteur clef » de la lutte contre la pauvreté. 


Mercredi 22 mars, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, l’Assemblée générale tiendra un Dialogue interactif de haut niveau sur la coopération dans le domaine de l’eau.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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