L’ONU continuera d’accompagner la CEEAC pour une action plus efficace contre les fléaux qui touchent l’Afrique centrale, affirme M. Ban Ki-moon
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L’ONU CONTINUERA D’ACCOMPAGNER LA CEEAC POUR UNE ACTION PLUS EFFICACE CONTRE LES FLÉAUX QUI TOUCHENT
L’AFRIQUE CENTRALE, AFFIRME M. BAN KI-MOON
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, lu par son Représentant spécial pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, M. Abou Moussa, à la quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), à N’djamena (Tchad), le 15 janvier 2012:
À l’occasion de la quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), je tiens d’abord à féliciter le Gouvernement et le peuple tchadiens dans son ensemble pour avoir accepté d’abriter cette importante réunion, ainsi que pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité étendus aux participants.
L’Afrique centrale a été pendant longtemps le théâtre de plusieurs conflits armés qui ont profondément déstabilisé nombre de ses États et durablement affecté ses populations. Ces conflits armés ont également hypothéqué les bases de la croissance économique, et ralenti les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Cependant, je note avec satisfaction que les États membres de la CEEAC ont réalisé d’importants progrès dans le domaine de l’intégration régionale et le renforcement de la coopération pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région.
Aujourd’hui, grâce à la volonté politique des États de la sous-région et à l’appui de l’Organisation des Nations Unies et de la communauté internationale en général, l’Afrique centrale est en train de sortir progressivement de cette ère de turbulence et d’entrer dans une nouvelle phase de reconstruction et de consolidation de la paix.
Ce mouvement est heureux car, moins de conflits armés signifie plus de ressources consacrées aux investissements productifs, et plus d’opportunités pour le développement économique et social.
Les Nations Unies ont été présentes aux côtés des pays et des peuples de l’Afrique centrale au cours des années difficiles écoulées. L’ONU continuera de soutenir les États et les populations de la sous-région dans leurs efforts de sortie définitive de la violence et d’ancrage dans un nouvel élan de paix et de sécurité.
En même temps que je me réjouis des tendances heureuses dans le domaine de la résolution des conflits, du rétablissement et de la consolidation de la paix, je note avec préoccupation la montée de nouvelles menaces à la sécurité et la stabilité en Afrique centrale.
L’insécurité maritime et la piraterie dans le golfe de Guinée, le défi à l’autorité de l’État constitué par des groupes insurrectionnels, le trafic de drogues, le trafic d’êtres humains, notamment des enfants, la prolifération des armes légères et l’insécurité sur les grands axes routiers reliant les États de la sous-région, sont de nouvelles menaces pour la sous-région. Ces menaces risquent de compromettre les progrès significatifs réalisés par l’Afrique centrale pour tourner la page et se diriger vers un avenir plus radieux de paix, de sécurité et de développement dans lequel la qualité de vie de sa population serait améliorée.
Je me réjouis de constater que la CEEAC et ses États membres sont conscients de cette situation émergeante. Une réflexion de fond est en cours dans la sous-région sur les voies les plus efficaces d’y répondre collectivement. Des institutions de diplomatie préventive pertinentes sont en train d’être mises sur pied et des mécanismes appropriés sont en train d’être renforcés, dans le cadre sous-régional et aux niveaux respectifs des États.
Le fait que l’ordre du jour de cette quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement inclut l’examen de ces nouvelles menaces prouve que celles-ci bénéficient de l’attention des plus hautes autorités politiques de la CEEAC et de ses États membres.
L’ONU continuera d’accompagner la CEEAC et ses États membres pour une action plus efficace contre ces fléaux.
Comme vous le savez, le nouveau Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), créé avec un mandat du Conseil de sécurité, à la demande des États de la sous-région, a débuté ses activités en mars 2011 depuis son siège de Libreville. Il a pour objectif de travailler en étroite collaboration avec les pays et les institutions de la sous-région pour répondre aux initiatives de paix et de sécurité en Afrique centrale. Je saisis cette occasion pour remercier les autorités de la sous-région pour l’accueil réservé à UNOCA et à mon Représentant spécial pour l’Afrique centrale.
UNOCA est un outil de diplomatie préventive au service de l’Afrique centrale. Je suis convaincu que vous saurez en faire bon usage et qu’ensemble, l’Afrique centrale, la CEEAC et les partenaires, notamment les Nations Unies, nous continuerons de consolider les progrès significatifs en cours vers une intégration régionale effective pour une paix et une sécurité durables dans la sous-région.
Je vous remercie de votre attention, et vous souhaite plein succès dans vos délibérations.
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