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ENV/DEV/1292

RIO+20 galvanisera de nouveaux engagements en faveur d’un monde plus durable

20/06/2012
Communiqué de presseENV/DEV/1292
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Communiqué de base


RIO+20 GALVANISERA DE NOUVEAUX ENGAGEMENTS EN FAVEUR D’UN MONDE PLUS DURABLE


Le renouvellement des engagements politiques en faveur du développement durable et le lancement de nouvelles initiatives visant à réduire la pauvreté et les inégalités sociales tout en favorisant la croissance économique et la durabilité environnementale seront au cœur des débats de Rio+20, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro.


« La Conférence de Rio sera l’occasion d’établir un nouveau paradigme de croissance, basé sur ce qui fonctionne et en rejetant ce qui ne fonctionne pas », a déclaré Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU.  « Pour cela, il faudra repenser la façon dont nous concevons la croissance dynamique pour le bien-être des générations futures.  Le succès de Rio se répercutera dans le monde entier.  Il pourrait préparer le terrain pour une croissance et un développement généralisés, équitables et dynamiques pour toute une génération ».


Avec plus de 130 dirigeants politiques du monde entier participant à Rio+20, auxquels se joindront des milliers de dirigeants d’entreprise, des maires, des groupes de la société civile, des jeunes et des représentants des populations autochtones, on peut s’attendre à ce que la Conférence génère un certain nombre de résultats importants.  L’un des plus importants sera l’adoption par les 193 États Membres de l’ONU d’un document politique ayant pour but d’accélérer leur action en faveur de l’agenda du développement durable.  Rio+20 permettra également de lancer un grand nombre d’initiatives et d’engagements de la part de gouvernements, d’entreprises, de groupes de la société civile et autres.  Annoncés à l’intérieur et à l’extérieur de la conférence officielle, ces engagements comprendront des mesures relatives à l’alimentation, à l’énergie, à l’eau, aux océans et aux villes durables.  Les intervenants sont invités à enregistrer leurs engagements volontaires avant ou pendant la Conférence sur le site Web de Rio+20: http://www.uncsd2012.org/rio20/voluntarycommitments.html.


Le programme du jour d’ouverture de la Conférence comprendra des exposés présentés par le Secrétaire général de l’ONU; la Présidente du Brésil, Mme Dilma Rousseff; le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser; et le Secrétaire général de Rio+20, M. Sha Zukang; de même que des messages de la part des astronautes et des cosmonautes de la station spatiale internationale et du gagnant d’un concours spécial destiné aux jeunes.


Rio+20 a mobilisé de larges segments du monde des affaires et de la société civile, dont un bon nombre ont joué un rôle de premier plan dans le processus d’élaboration de nouvelles propositions pour la Conférence.  Ils seront un moteur essentiel de la mise en œuvre de ses conclusions.  « La participation de la société civile à Rio+20 est sans précédent », a déclaré le Secrétaire général de la Conférence.  « La société civile a déjà utilisé Rio+20 pour créer un cadre pour l’échange d’idées et l’action.


Rio+20 est la conférence du monde entier, tout comme la Terre est la planète du monde entier.  Les objectifs, les aspirations et les résultats de la Conférence appartiendront à tout le monde », a déclaré M. Sha, avant d’ajouter que « le succès de Rio+20 devrait être évalué en fonction de l’action qu’elle inspire.  Après avoir envisagé les possibilités d’un avenir meilleur, je crois que les participants repartiront de Rio+20 avec une détermination renouvelée pour saisir toutes les occasions qui, à différents niveaux, nous permettront d’avancer collectivement sur la voie de l’avenir que nous souhaitons ».


Le statu quo n’est pas une option


La résolution de l’Assemblée générale de l’ONU autorisant la Conférence insiste sur la nécessité d’un document politique suscitant un engagement politique renouvelé, qui réaffirme et met à profit les accords précédents.  Au cours des préparatifs de Rio+20, les gouvernements et la société civile ont souligné le besoin de changement.  Ils conviennent que les gouvernements devraient adopter des mesures claires et ciblées pour mettre en pratique le développement durable.  L’Assemblée générale a également prié la Conférence de se concentrer sur deux thèmes principaux, à savoir une économie verte dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté et le cadre institutionnel du développement durable.


Il n’existe aucune définition convenue de ce qu’est une économie verte. Certains pays ont reconnu qu’il pourrait y avoir des différences d’interprétation découlant de la situation nationale.  On s’accorde cependant sur le fait qu’une économie verte devrait bénéficier d’un soutien sous forme de coopération et de partenariats internationaux, sans que l’aide soit assortie de conditions et en évitant tout recours à des pratiques commerciales restrictives  Pour certains pays, l’économie verte est considérée comme l’un des nombreux « outils » permettant de concrétiser le développement durable.


Les pays ont discuté de la question du renforcement des institutions internationales ayant la capacité de soutenir et de promouvoir le développement durable.  Plusieurs propositions ont été formulées, y compris la création d’un forum de haut niveau ou d’un conseil du développement durable relevant de l’Assemblée générale.  De plus, les pays examinent des moyens de renforcer le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).


Les gouvernements envisagent également l’établissement d’objectifs de développement durable.  Ces objectifs seraient mesurables et s’appliqueraient à tous les pays, en mettant à profit le succès obtenu par les objectifs du Millénaire pour le développement.  Parmi les objectifs potentiels soumis pour examen figurent la sécurité alimentaire pour tous, l’énergie durable pour tous et l’eau salubre pour tous.


Initiatives et engagements


Outre les résultats du processus de négociation officiel, les gouvernements, les entreprises, la société civile et les organisations internationales lanceront des initiatives et annonceront des engagements pour relever les défis de la durabilité mondiale par le biais des partenariats.  Ces initiatives potentielles permettront de relever notamment les défis suivants:


Alimentation: promouvoir un avenir « Faim zéro », où les retards de croissance chez les enfants n’existeraient pas, où il n’y aurait aucun gaspillage d’aliments, où tous les produits alimentaires et agricoles seraient cultivés d’une façon durable, où la production alimentaire et le revenu des petits exploitants augmenteraient substantiellement.


Énergie: la promotion de l’action en faveur de l’initiative « Énergie durable pour tous », du Secrétaire général de l’ONU, qui appelle à un accès universel à l’énergie durable, ainsi qu’au doublement de l’efficacité énergétique et de l’utilisation des sources d’énergie renouvelable d’ici à 2030.


Océans: des mesures prises par les gouvernements, l’ONU et les organisations régionales et non gouvernementales pour juguler la surpêche, étendre les aires marines protégées et réduire la pollution océanique et les effets des changements climatiques, notamment l’acidification des océans.


Eau: le lancement d’une initiative mondiale dans le but de fournir un accès universel à l’eau salubre d’ici 2030, d’améliorer les systèmes de traitement des eaux usées et de promouvoir l’utilisation efficace de l’eau dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et de l’industrie.


Villes plus vivables: l’engagement des gouvernements, des institutions financières internationales, des autorités locales et des collectivités à améliorer la vie dans les villes en renforçant les services sociaux, en développant les transports durables, en favorisant l’utilisation efficace de l’énergie et de l’eau dans les bâtiments et en réduisant l’impact du développement urbain sur les écosystèmes naturels.


Les préparatifs de Rio+20


En prévision de la Conférence officielle, le Gouvernement brésilien a organisé, avec le soutien de l’ONU, les Dialogues de développement durable, une tribune à l’intention de la société civile qui se tiendra, du 16 au 19 juin, sur le même site que Rio+20.  Les Dialogues réuniront notamment des représentants bien connus de groupes de la société civile, du secteur privé et des communautés universitaires et scientifiques, qui participeront à un débat axé sur l’action autour de 10 thèmes critiques portant sur le développement durable.  Les Dialogues aboutiront à des recommandations qui seront directement partagées avec les dirigeants politiques du monde entier.  Les 10 thèmes choisis sont: le développement durable pour lutter contre la pauvreté; le développement durable comme solution aux crises économiques et financières; le chômage; le travail décent et la migration; l’aspect économique du développement durable, y compris les modèles durables de production et de consommation; les forêts; la sécurité alimentaire et nutritionnelle; l’énergie durable pour tous; l’eau; les villes durables et l’innovation et les océans.


Le monde des affaires devrait jouer un rôle sans précédent à Rio+20.  Plus de 2 000 personnes, y compris des directeurs généraux et des dirigeants d’entreprises, participeront au Forum sur la durabilité des affaires de Rio+20, sous le thème « Innovation et collaboration pour l’avenir que nous voulons », qui se tiendra du 15 au 18 juin.  Le Forum, organisé par le Pacte mondial des Nations Unies, donnera aux entreprises et aux investisseurs une occasion de rencontrer les gouvernements, les autorités locales, la société civile et les entités de l’ONU dans le cadre de dizaines d’ateliers et de sessions thématiques liés à l’ordre du jour de Rio+20. Le Forum a pour objectif de conférer une plus grande portée et une qualité accrue aux pratiques des entreprises en matière de durabilité.  Pour mettre en valeur l’innovation et la collaboration, un grand nombre d’entreprises annonceront leurs engagements en matière de durabilité lors du Forum.


Près de 500 activités parallèles se tiendront au Centre de convention Riocentro, le site de Rio+20, et encore davantage à la grandeur de Rio de Janeiro pendant la Conférence.  Des gouvernements, des entreprises et des membres de la société civile annonceront divers engagements d’avenir en matière de développement durable, allant des initiatives individuelles aux initiatives de grande envergure, qui contribueront à doter d’une énergie durable la population qui n’y a pas accès, ainsi que des initiatives visant à promouvoir les transports publics.


Les préparatifs de Rio+20 comprenaient une série de négociations et de réunions officieuses sur le document final.  La réunion préparatoire finale se tiendra à Rio de Janeiro du 13 au 15 juin.  Pour compléter les réunions officielles, un large éventail de rapports de l’ONU et d’autres groupes ont été présentés afin d’inciter les décideurs à se concentrer sur la résilience à long terme de la planète et de ses habitants en mettant en pratique le développement durable et en l’intégrant à la politique économique.  Parmi les plus importants rapports de l’ONU, il y avait notamment celui qui a été publié par le Groupe de haut niveau sur la viabilité de l’environnement mondial; l’étude sur la situation économique et sociale dans le monde: promouvoir le développement, protéger la planète, publié par le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU; le Rapport sur le développement humain 2011 du Programme des Nations Unies pour le développement; le Rapport sur l’économie verte du Programme des Nations Unies pour l’environnement.


Historique de Rio+20


Vingt ans après le Sommet de la Terre de Rio, à l’occasion duquel les pays ont adopté Action 21, un plan pour repenser la croissance économique, promouvoir l’équité sociale et assurer la protection de l’environnement, Rio+20 offre un cadre exceptionnel pour un rassemblement mondial aussi large et ciblé.


Diverses crises financières, économiques, alimentaires et énergétiques posent des défis immédiats pour le développement durable, alors que les changements climatiques représentent un défi à plus long terme.  D’importants progrès ont été réalisés dans la lutte contre la pauvreté, l’accès à l’éducation, l’espérance de vie et le revenu.  Cependant, chaque année, les sept milliards d’habitants de la planète consomment l’équivalent de 1,3 fois les ressources naturelles que la Terre parvient à remplacer.


On s’attend à ce que la population mondiale passe de 7 milliards à 9 milliards d’habitants d’ici à 2040 et on estime que le nombre de consommateurs de la classe moyenne augmentera de 3 milliards au cours des 20 prochaines années. Par conséquent, la demande de ressources devrait se multiplier de façon exponentielle.  Au bas mot, d’ici à 2030, le monde aura besoin de 50% plus de nourriture, de 45% plus d’énergie et de 30% plus d’eau.  Plusieurs ressources naturelles et divers écosystèmes semblent durement éprouvés.  Par exemple, environ 85% de tous les stocks de poissons dans les océans sont aujourd’hui surexploités, appauvris ou en reconstitution.


En même temps, plus d’un milliard de personnes vivent encore dans des conditions de pauvreté extrême et bien d’autres encore ont du mal à se maintenir hors de la pauvreté.  Le fossé entre les riches et les pauvres continue de s’élargir.  La persistance des inégalités entre les hommes et les femmes et le manque de possibilités d’éducation et d’emploi pour les jeunes ont également freiné le progrès.  L’incapacité de régler des problèmes comme l’inégalité et la pénurie d’emplois est en train de saper la cohésion sociale et est source d’instabilité sociale dans de nombreux pays.


La récession économique a eu un effet important sur la quantité et la qualité des emplois dans le monde entier.  Selon le plus récent rapport annuel sur les Tendances mondiales de l’emploi, 200 millions de personnes sont actuellement en chômage et plus de 600 millions d’emplois seront nécessaires au cours des 10 prochaines années.  Rio+20 survient au moment où la nécessité de changer de cap est évidente.


Pour en savoir davantage sur Rio+20, visitez le site Web www.uncsd2012.org.


Pour participer à la conversation mondiale sur Rio+20: L’avenir que nous voulons, visitez le site Web: http://www.un.org/fr/sustainablefuture/conversation.shtml.


Chargés de liaison avec les médias


New York (jusqu’au 8 juin, puis au Riocentro): Pragati Pascale (Porte-parole de la Conférence), pascale@un.org, tél. +1 212-963-6870; Dan Shepard (porte-parole adjoint), shepard@un.org, tél. +1 212-963-9495; Wynne Boelt, boelt@un.org, tél. +1 212-963-8264; Morana Song, songm@un.org, tél. +1 212-963-2932.


Rio de Janeiro  Giancarlo Summa (porte-parole adjoint), giancarlo.summa@unic.org, Valeria Schilling, valeria.schilling@unic.org, Gustavo Barreto de Campos, gustavo.barreto@unic.org, tél.: +5521 2253 2211.


Accréditation et liaison avec les médias: Robin Dellarocca, dellarocca@un.org.


Arrangements avec les médias: Dave Woodie, woodie@un.org.


Chargés de liaison de divers organismes de l’ONU, y compris pour l’organisation d’entrevues: http://www.uncsd2012.org/rio20/content/documents/504Rio20Conference_Contacts.pdf.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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