Première conférence de presse du nouveau Vice-Secrétaire général des Nations Unies
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PREMIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE DU NOUVEAU VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES
Jan Eliasson a donné ce matin, au Siège de l’ONU à New York, sa première conférence de presse en tant que Vice-Secrétaire général des Nations Unies. L’ancien Président de l’Assemblée générale et Envoyé spécial du Secrétaire général pour la crise au Darfour, M. Eliasson a parlé du Soudan, du Mali, du Sahel, de la République démocratique du Congo (RDC) mais aussi de la Syrie.
Ayant pris ses fonctions le 1er juillet dernier, le nouveau Vice-Secrétaire général vient de participer au Sommet de l’Union africaine qui a eu lieu, du 9 au 16 juillet dernier, à Addis-Abeba où il s’est entretenu avec les dirigeants du continent des questions du développement et de gestion des crises, les deux priorités qu’il a retenues pour son mandat.
Le Vice-Secrétaire général a jugé « très prometteur » le fait que le Président soudanais Omar Al-Bachir, et son homologue Sud-Soudanais Salva Kiir se soient engagés dans un dialogue direct. À Addis-Abeba, a-t-il confié, j’ai indiqué qu’il fallait poursuivre un dialogue de haut niveau entre les deux Gouvernements. Le Vice-Secrétaire général a souligné toute l’importance de faciliter l’accès aux zones des États du Kordofan méridional et du Nil bleu où la crise humanitaire est la plus aiguë.
M. Eliasson indiqué qu’il avait plaidé auprès des deux États pour l’instauration à leur frontière d’une zone de sécurité démilitarisée. L’expérience a montré, a-t-il dit, qu’il était impératif de faire en sorte que deux forces militaires ne soient pas trop proches l’une de l’autre pour éviter l’escalade de la violence.
À Addis-Abeba, M. Eliasson a dit avoir aussi rencontré le Président du Burkina Faso Blaise Compaoré, en charge de la médiation dans le conflit au Mali. Deux questions ont une importance particulière, a estimé le Vice-Secrétaire général, qui a cité le retour à l’ordre constitutionnel dans tout le pays et l’évolution de la situation dans le nord.
L’intégrité territoriale du Mali est un défi majeur, a-t-il reconnu. Il a rappelé que le Secrétaire général a exprimé sa préoccupation face à la destruction des mausolées et des sanctuaires dans le nord du pays. M. Eliasson a confié avoir appelé lui-même plusieurs personnalités du monde arabo-musulman qui pourraient exercer une certaine influence.
Quant au Sahel, qui représente l’une des plus grandes crises humanitaires dans le monde avec plusieurs millions de personnes en danger, le Vice-Secrétaire général a expliqué qu’il fallait avoir une vue d’ensemble sur cette question pour en saisir les enjeux politiques et humanitaires.
Passant ensuite au dossier de la République démocratique du Congo (RDC), il a rappelé les efforts entrepris par le Secrétaire général Ban Ki-moon, qui a rencontré, à Addis-Abeba, le Président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Joseph Kabila pour les exhorter à éviter une escalade de la violence.
Les deux Présidents, a-t-il confirmé, ont donné leur accord de principe au déploiement d’un mécanisme de surveillance de la frontière. Le Vice-Secrétaire général a avoué ne pas savoir quelle forme prendrait un tel mécanisme qui pourrait provenir de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), d’autres forces des Nations Unies ou de l’Union africaine. Nous verrons, mais le plus important est que les deux pays aient accepté le principe, a-t-il commenté.
Il a aussi souligné l’importance pour les pays de la région de rester en contact pour écarter les menaces posées par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), groupe rebelle ougandais.
Enfin, sur la situation en Syrie, le Vice-Secrétaire général a pris acte de l’incapacité du Conseil de sécurité à adopter une résolution aujourd’hui pour permettre d’améliorer « une situation dramatique et dangereuse ».
Pour évaluer les aspects liés à la sécurité, Babacar Gaye, Conseiller militaire pour les opérations de maintien de la paix, a été envoyé sur place. Il sera suivi dans les prochains jours, par Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint et Chef du Département des opérations de maintien de la paix.
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