En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Représentant spécial adjoint pour la MONUSCO, M. Moustapha Soumaré, sur la crise humanitaire dans le Nord-Kivu

29/11/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT SPÉCIAL ADJOINT POUR LA MONUSCO,

M. MOUSTAPHA SOUMARÉ, SUR LA CRISE HUMANITAIRE DANS LE NORD-KIVU


Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), M. Moustapha Soumaré, s’est dit, aujourd’hui, préoccupé par la détérioration de la crise humanitaire dans les Kivu, particulièrement à Goma, où elle est exacerbée par les mouvements incessants des déplacés, lesquels rendent difficiles la réponse des humanitaires sur le terrain. 


La MONUSCO et ses partenaires sont parvenus à identifier plus de 130 000 personnes déplacées qui ont dû fuir les combats pour se réfugier dans des écoles mais également sur d’autres sites aux alentours de Goma, a souligné M. Soumaré, lors d’une conférence de presse par vidéoconférence, au Siège de l’ONU, à New York.  Il a précisé que certaines étaient déjà déplacées lorsqu’elles ont été de nouveau forcées à prendre la fuite au cours des 10 derniers jours. 


Par ailleurs, il a indiqué que d’importants mouvements de déplacés avaient été observés dans les pays voisins, notamment au Rwanda et en Ouganda où près de 70 000 personnes ont trouvé refuge, entre avril et octobre de cette année, à la suite des incursions des rebelles du M23.  


Outre l’impact direct du M23 sur cette crise humanitaire et sécuritaire, le Sud-Kivu est le théâtre d’activités de nombreux groupes armés qui ne cessent de commettre des violations contre les civils, a insisté le Représentant spécial adjoint de la MONUSCO, expliquant qu’en lien avec ces exactions, plus de 877 000 personnes s’étaient déplacées, un nombre qui tend à doubler depuis le début de l’année. 


M. Soumaré a souligné que la réponse humanitaire pour satisfaire les besoins urgents en matière de nourriture, d’eau et d’hygiène, qui a touché environ 110 000 déplacés, ne s’inscrivait pas dans la durée.  Il a estimé qu’au cas où la situation viendrait à se stabiliser, les populations seraient toujours dépendantes d’une assistance humanitaire devant leur permettre de reconstruire leur vie. 


Face à l’urgence humanitaire, l’ONU a préparé un nouvel appel de fonds pour 2012-2013 estimé à 880 millions de dollars, a déclaré M. Soumaré, notant que le précédent avait été financé à plus de 80%.  


La MONUSCO est confrontée à des défis majeurs, notamment celui de l’accès physique et sécuritaire à la région du Nord-Kivu. 


« Au plan sécuritaire, nous travaillons en étroite collaboration avec la MONUSCO pour s’assurer qu’elle est en mesure d’aider la communauté humanitaire à acheminer l’aide vers les populations vulnérables », a-t-il précisé, faisant état des difficultés rencontrées par les agents humanitaires pour se rendre physiquement dans certaines zones où les populations sont dans le besoin. 


M. Soumaré a expliqué également que des enquêtes étaient en cours pour faire la lumière sur les incidents de Minova, à 45 kilomètres de Goma, où sont impliqués des éléments des Forces armées de la RDC dans plusieurs cas de viols. 


En ce qui concerne le retrait effectif du M23 de Goma prévu pour ce vendredi, il a répondu avoir reçu des informations relatant des mouvements.  Des agents humanitaires sont en contact avec le M23 pour discuter de la manière dont l’aéroport de Goma pourrait permettre de fournir l’assistance aux populations vulnérables, a affirmé le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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