Conférence de presse sur le Rapport du Groupe chargé d'évaluer la réponse du système des Nations Unies au Sri Lanka lors du conflit en 2009
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE RAPPORT DU GROUPE CHARGÉ D’ÉVALUER LA RÉPONSE
DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES AU SRI LANKA LORS DU CONFLIT EN 2009« Nous avons échoué dans notre mission de protéger la population dans une situation de conflit », a concédé ce matin la Chef de cabinet du Secrétaire général, Mme Susana Malcorra, à l’occasion d’une conférence de presse sur le Rapport du groupe d’experts chargé d’évaluer la réponse du système des Nations Unies pendant la guerre au Sri Lanka en 2009, et qui a été remis au Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, hier matin.
Dans ce Rapport, fruit d’un travail de huit mois, le Président de ce groupe d’experts, M. Charles Petrie, qui participait à cette conférence de presse, conclut en effet que le système des Nations Unies n’a pas réussi à faire face à ses responsabilités.
Il met l’accent, en particulier, sur le rôle joué par le Secrétariat, les organismes et programmes de l’équipe de pays des Nations Unies et les membres du Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme.
Ces conclusions auront des implications profondes sur les travaux de l’ONU à travers le monde, a affirmé le Secrétaire général dans une déclaration sur ce Rapport, en ajoutant qu’il allait mettre sur pied une équipe de haut niveau chargée d’en examiner les recommandations.
« La finalisation de cette équipe de haut niveau interviendra dans les prochains jours », a indiqué Mme Malcorra, en affirmant que les Nations Unies sont déterminées à tirer les leçons appropriées de ce Rapport qui soulève, selon elle, les défaillances systémiques de la réponse des Nations Unies au Sri Lanka.
« L’ONU n’a pu compter sur l’appui déterminé des États Membres pour résoudre les contradictions apparues sur le terrain », a-t-elle expliqué. Des mécanismes de surveillance ont été mis en place pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, a-t-elle ajouté.
« La décision du Secrétaire général de rendre public ce Rapport témoigne de son ferme engagement en faveur de la transparence et de la responsabilité », a également souligné Mme Malcorra.
Elle a précisé que ce Rapport contenait tous les éléments d’information à la disposition des Nations Unies, à l’exception de ceux qui sont strictement confidentiels, ou ceux qui mettraient en danger l’Organisation et ses employés. « C’est une manière responsable d’être transparent », a précisé la Chef de Cabinet.
« Nous avons veillé à produire un Rapport qui soit équilibré », a indiqué, pour sa part, M. Petrie. La lecture de ce Rapport, a-t-il fait remarquer, a été extrêmement douloureuse.
Les journalistes accrédités auprès de l’Organisation ont été nombreux à établir un parallèle avec la crise actuelle en Syrie, que les Nations Unies se trouvent dans l’incapacité de résoudre, ce que Mme Malcorra reconnaît elle-même.
Dans la déclaration qu’il a faite hier, le Secrétaire général a rappelé que, dès le début de son mandat, il s’est engagé à renforcer le rôle des Nations Unies et de leur mission principale consistant à protéger les peuples contre toute menace. « Les événements d’aujourd’hui en Syrie nous rappellent le caractère crucial de ce travail », a-t-il ajouté.
La Chef de Cabinet a alors souligné « l’action inlassable » menée par le Représentant spécial conjoint pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi, pour parvenir à un cessez-le-feu et engager les parties prenantes dans un processus de sortie de crise.
« Au delà de l’action de M. Brahimi, le Secrétaire général ne ménage aucun effort pour changer la situation sur le terrain mais, malheureusement, les obstacles sont encore nombreux », a-t-elle poursuivi en précisant qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à la crise en Syrie.
Enfin, Mme Malcorra a affirmé que la réponse de l’ONU en Syrie aujourd’hui se distingue de celle qu’elle a fournie en 2009 au Sri Lanka, « dans la mesure où le Conseil des droits de l’homme est beaucoup plus impliqué dans la situation en Syrie qu’il ne l’était au Sri Lanka ».
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel