En lançant le rapport 2012 du Groupe de réflexion sur les OMD, Ban Ki-moon exhorte la communauté internationale à donner un nouvel élan au partenariat pour le développement
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
EN LANÇANT LE RAPPORT 2012 DU GROUPE DE RÉFLEXION SUR LES OMD, BAN KI-MOON EXHORTE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
À DONNER UN NOUVEL ÉLAN AU PARTENARIAT POUR LE DÉVELOPPEMENT
« Il faut renverser la tendance au déclin des flux d’aide
au développement », déclare la Sous-Secrétaire générale chargée du développement économique
Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a lancé ce matin, un appel pressant aux partenaires du développement afin qu’ils respectent les engagements pris en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), avertissant qu’une partie des progrès accomplis dans ce cadre pourrait être perdue à cause du déclin de l’aide au développement.
Au cours de la conférence de presse de lancement du rapport* 2012 du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des OMD, à laquelle participaient aussi Mme Shamshad Akhtar, Sous-Secrétaire générale chargée du développement économique; M. Selim Jahan, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et M. Rob Vos, du Département des affaires économiques et sociales (DAES), M. Ban Ki-moon a expliqué que beaucoup dépendait de la réalisation de l’Objectif 8, « Le partenariat mondial pour le développement ».
« Le huitième OMD est tout aussi important que les sept autres », a-t-il affirmé, avant de rappeler les objectifs déjà atteints en matière de réduction de l’extrême pauvreté ou d’amélioration de l’accès à des sources d’eau potable améliorées. Il a aussi indiqué que la parité a été atteinte entre les filles et les garçons en matière de scolarisation primaire.
Le but de cette conférence de presse était toutefois d’alerter la communauté internationale sur le ralentissement des progrès en ce qui concerne la réalisation du huitième OMD. L’an dernier, pour la première fois depuis des années, les ressources d’aide au développement ont connu une baisse notable. « Le ralentissement économique mondial et l’austérité sont en cause », a, à cet égard, expliqué Mme Shamshad Akhtar.
Le Secrétaire général a demandé à la communauté internationale de ne pas ajouter au fardeau d’austérité auquel sont déjà soumis les pays pauvres. Il a salué les pays donateurs qui ont réussi à maintenir ou augmenter le niveau de leur aide au développement malgré le fait qu’ils ont eu à procéder à des coupes budgétaires dans leurs budgets nationaux.
Dans le domaine commercial, le protectionnisme suscité par la crise économique a des incidences négatives sur les exportations provenant des pays en développement, alors que ces pays bénéficieraient grandement d’exportations exemptes de taxes et de quotas, a regretté le Secrétaire général. M. Ban a estimé que le Cycle des négociations commerciales de Doha restait la meilleure base permettant de parvenir à un système de développement juste orienté vers le commerce. Il a invité la communauté internationale à sortir ce cycle de négociations de l’impasse dans laquelle il se trouve actuellement.
Le Secrétaire général a également regretté que les initiatives d’allègement de la dette prennent fin, malgré le fort endettement de nombreux pays.
Par ailleurs, si le Groupe de réflexion a constaté l’accomplissement de quelques progrès en matière de santé, il a aussi remarqué que les médicaments essentiels sont encore beaucoup trop chers dans les pays en développement. On pourrait remédier à ce problème en développant les capacités de production locales, a indiqué le Secrétaire général. Mme Akhtar a ajouté qu’il fallait en parallèle développer une régulation sur la qualité des médicaments.
M. Ban a aussi mentionné la difficulté d’accès à Internet dans les pays en développement du fait de coûts qui restent prohibitifs, en particulier en Afrique. En ce qui concerne les changements climatiques, il a invité la communauté internationale à prendre de nouveaux engagements pour fournir un meilleur accès aux technologies aux pays en développement. Il a notamment exhorté les donateurs à contribuer au Fonds vert pour le climat.
« Nous avons besoin d’un partenariat mondial fort pour atteindre les OMD d’ici à 2015 ». Tout le monde bénéficiera de l’augmentation du niveau de vie dans les pays les plus pauvres, a assuré le Secrétaire général.
Relayant ces messages, la Sous-Secrétaire générale chargée du développement économique, du Département des affaires économiques et sociales, a estimé que « le plus important est de renverser la tendance au déclin des flux d’aide au développement et d’allouer une aide appropriée aux pays les moins avancés (PMA) et aux pays sans littoral ». Mme Akhtar a aussi plaidé en faveur d’une aide plus prévisible, transparente et responsable.
Les Nations Unies s’efforcent de développer un cadre de coopération qui permettra de restaurer les flux d’aide publique au développement (APD), a indiqué la Sous-Secrétaire générale. Elle a signalé qu’il faudrait compter non seulement sur les donateurs traditionnels mais aussi sur le financement Sud-Sud et le financement privé.
M. Selim Jahan, Directeur du Groupe de la réduction de la pauvreté au PNUD, a aussi vanté les mérites de la coopération Sud-Sud qui permet de partager les bonnes pratiques, les expériences et les compétences. C’est une autre forme de ressources, a-t-il expliqué. Il a également donné des exemples de ce que peuvent faire les pays en développement eux-mêmes pour accélérer la réalisation des OMD. Beaucoup de pays africains examinent leur fiscalité afin d’identifier des domaines qui peuvent générer des revenus, a-t-il ainsi indiqué. Il a cité le cas du Niger qui a dégagé 35 millions de dollars de ressources domestiques pour faire face au problème de la sécurité alimentaire.
Les progrès accomplis jusqu’à présent permettent de penser que les OMD sont réalisables à condition de renforcer les engagements, a indiqué Mme Akhtar.
« C’est une question de priorité politique », a commenté le Directeur de la Division des politiques et de l’analyse du développement au DAES, après avoir cité quelques pays qui ont diminué leur montant d’aide publique au développement, comme l’Irlande et l’Espagne. Il a cependant salué les cinq pays - Suède, Norvège, Danemark, Luxembourg et Pays Bas– qui ont déjà rempli l’objectif de l’APD, qui est de 0,7% du produit intérieur brut (PIB).
La Sous-Secrétaire générale Akhtar a enfin recommandé de consulter le site « integrated implementation framework » à l’adresse suivante:
* Rapport intitulé « Partenariat mondial pour le développement: que les discours deviennent réalité »
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel