Conférence de presse du Président du Conseil économique et social, à la veille de l’ouverture de la session de fond annuelle
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL,
À LA VEILLE DE L’OUVERTURE DE LA SESSION DE FOND ANNUELLE
Une semaine après « Rio+20 », l’ECOSOC consacrera son débat de haut niveau
à l’élimination de la pauvreté dans un contexte de croissance économique équitable, inclusive et durable
La session de fond du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), qui se tiendra au Siège de l’ONU du 2 au 27 juillet prochain, s’ouvrira par un segment de haut niveau et l’Examen ministériel annuel, a indiqué, cet après-midi, au cours d’une conférence de presse, M. Miloš Koterec (Slovaquie), qui assure la présidence de cet organe.
Présentant les principales questions qui seront débattues au cours de la session, M. Koterec a indiqué que le thème de l’Examen ministériel annuel (EMA), qui aura lieu du 2 au 3 juillet: portera sur « la promotion des capacités productives, de l’emploi et du travail décent, pour éliminer la pauvreté dans un contexte de croissance économique équitable, inclusive et durable à tous les niveaux, en vue de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ».
L’Examen ministériel annuel sera l’occasion pour l’ECOSOC de mettre l’accent sur des modèles de croissance économique qui promeuvent la création d’emplois, qui soient durables, inclusifs et équitables, et qui puissent être adaptés aux besoins particuliers des pays, tout en garantissant la protection sociale et le travail décent, a expliqué M. Koterec.
Plus de 50 représentants de haut niveau d’États Membres y participeront. Une vingtaine d’évènements parallèles auxquels ils pourront aussi participer aux côtés des organisations de la société civile, seront organisés.
Le Président de l’ECOSOC a annoncé que huit pays (Algérie, Brésil, Équateur, Fédération de Russie, Kenya, Maurice, Qatar et Ukraine) feront des présentations nationales volontaires au cours de l’Examen ministériel annuel. Ces présentations permettent d’exposer les progrès accomplis au plan national dans la mise en œuvre des OMD et des objectifs de développement convenus sur le plan international.
Le segment de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC se poursuivra jusqu’au 9 juillet, avec la tenue du Forum de coopération pour le développement, les 5 et 6 juillet. Ce Forum invitera toutes les parties prenantes à réfléchir ensemble aux moyens de réaliser le développement durable, a-t-il précisé.
Le segment de haut niveau se conclura, le 9 juillet, par l’adoption d’une déclaration ministérielle sur le thème de la session.
Alors que « les récentes crises ont révélé le côté le plus sombre de la mondialisation », l’ECOSOC tentera de proposer des solutions, a indiqué le Président de cet organe. Il s’est aussi prévalu des liens qui se sont resserrés entre l’ECOSOC et la Commission de consolidation de la paix.
Il a fallu des mois de préparatifs pour organiser le segment de haut niveau, a indiqué M. Koterec, avant de résumer les trois principaux messages que l’ECOSOC veut relayer. Le premier est que la réalisation des OMD ne sera pas possible sans une économie dynamique qui stimule la croissance économique et favorise la création d’emplois. Le deuxième rappelle qu’il ne faut pas négliger la protection sociale dans les efforts de développement, tandis que le troisième message appelle à se concentrer sur la réduction de la pauvreté, l’éducation et l’autonomisation des femmes.
Les autres parties de la session de fond seront consacrées à la coordination (10 au 12 juillet), aux activités opérationnelles (13 au 17 juillet), aux affaires humanitaires (18 au 20 juillet), pour se finir par les questions générales (23 au 27 juillet).
Trois rapports ont été publiés sur les activités opérationnelles, a précisé M. Koterec. Le débat consacré aux affaires humanitaires invitera à réfléchir aux moyens d’améliorer la capacité de l’ONU à mieux gérer les affaires humanitaires. Concernant les questions générales, l’ECOSOC adoptera des résolutions relatives aux rapports examinés et à ses organes subsidiaires. Cette année, les délégations discuteront également de la réforme de l’ECOSOC. « Nous parviendrons peut-être à rédiger un texte qui servira de guide pour les travaux relatifs à cette réforme », a espéré le Président.
Interrogé sur la question du financement du développement, M. Koterec a indiqué que les membres de l’ECOSOC discuteraient de toutes les propositions faites à ce sujet. « Nous rechercherons aussi des sources innovantes », a-t-il assuré.
Pour ce qui est de l’avenir de l’ECOSOC par rapport au texte adopté à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), M. Koterec a présenté l’analyse rapide qu’avait faite le Bureau de l’ECOSOC. Cet organe, a-t-il estimé, devrait devenir plus autonome et être chargé de plus grandes responsabilités. Il devra traiter de questions plus larges, comme celle de l’environnement. Le Conseil économique et social devrait aussi être considéré comme un partenaire sérieux des autres organes principaux de l’ONU et contribuer aux débats sur des questions telles que la sécurité. En tant qu’un des organes principaux des Nations Unies, l’ECOSOC n’a pas à entrer en compétition avec les autres, mais il est ouvert à une plus grande coopération, a-t-il ajouté.
M. Koterec a aussi invité à consulter le site Web de l’ECOSOC à l’adresse suivante: http://www.un.org/en/ecosoc/.
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