Conférence de presse de Khaled Hosseini, écrivain d’origine afghane et Envoyé de bonne volonté du HCR
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE KHALED HOSSEINI, ÉCRIVAIN D’ORIGINE AFGHANE ET ENVOYÉ DE BONNE VOLONTÉ DU HCR
À deux jours de la Journée mondiale des réfugiés, Khaled Hosseini, Envoyé de bonne volonté du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HRC), a donné aujourd’hui une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York. Il a parlé de l’Afghanistan où le HCR s’occupe de quelque 1,3 million de demandeurs d’asile, de réfugiés, de rapatriés et de personnes déplacées.
Médecin d’origine afghane, écrivain et créateur d’une Fondation qui porte son nom, Khaled Hosseini a décrit un pays qui, après 30 ans de guerre, est « toujours en convalescence et à la croisée des chemins ». Avec 36% des gens vivant en dessous du seuil de pauvreté et un classement à l’avant-dernière place de l’Indice du développement humain, l’Afghanistan reste l’un des plus pauvres au monde.
L’auteur des « Cerfs-volants de Kaboul » a rappelé que le processus de rapatriement qu’a connu l’Afghanistan était le plus important jamais connu dans toute l’histoire du HCR. Selon l’agence, plus de 5,7 millions de réfugiés sont revenus depuis 2002, ce qui constitue une augmentation de 25% de la population nationale.
Mais depuis 2008, le rythme des retours ralentit. Aujourd’hui, les Afghans forment la plus grande population de réfugiés et de demandeurs d’asile au monde. Quelque 2,7 millions d’Afghans vivent dans les pays voisins dont 1,7 million au Pakistan et près d’un million en Iran.
M. Hosseini a espéré que le Plan décennal entre l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et le Président afghan, Hamid Karzaï, aidera encore au retour des réfugiés. Il s’agit là, au-delà du seul aspect humanitaire, d’un enjeu de sécurité, a-t-il précisé.
Plus de 80% des réfugiés afghans sont partis depuis plusieurs décennies et la moitié d’entre eux est née en exil. L’auteur des « Mille Soleils splendides » a dénoncé la tendance selon laquelle les refugiés restent de plus en plus longtemps en exil, imputant cette situation à l’absence de solutions politiques.
Mais, a-t-il reconnu, c’est une chose d’opérer le rapatriement, il faut aussi créer un environnement favorable aux rapatriés. « Tant d’argent est dépensé, mais nous restons sans emploi » font valoir ces derniers. Une étude du HCR a montré que plus de 40% des rapatriés n’intègrent pas leur communauté compte tenu des problèmes fonciers, du chômage ou du manque d’accès aux services publics. En avril de cette année, 427 000 personnes ont été identifiées comme des déplacées et 150 000 autres devraient grossir leur rang d’ici à la fin de l’année.
Aussi, la ville de Kaboul, a expliqué M. Hosseini, voit-elle sa population augmenter au rythme des personnes qui fuient les intimidations, les conflits ou les risques de conflit. L’existence d’une population croissante de jeunes marginalisés, particulièrement vulnérables et susceptibles de rejoindre des groupes qui menacent la sécurité du pays, fait peser une menace qu’il faut prendre en compte.
M. Hosseini a insisté sur le nombre important de jeunes afghans qui cherchent à s’installer en Europe, en demandant qu’une approche humanitaire prévale autant que possible.
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