Conférence de presse sur la version actualisée du Rapport 2012 sur la situation mondiale
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA VERSION ACTUALISÉE DU RAPPORT 2012 SUR LA SITUATION MONDIALE
La crise de la zone euro reste la plus grande menace, conclut la mise à jour semestrielle du Rapport 2012 sur « La situation économique mondiale » que le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES) a lancée aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU à New York.
Le Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales et auteur du Rapport, M. Jomo Kwame Sundaram, a prévenu que l’aggravation de la crise de la dette européenne pourrait provoquer de graves turbulences sur les marchés financiers et un renforcement de l’aversion au risque, menaçant ainsi la croissance mondiale.
La situation économique mondiale est toujours volatile, a insisté le Sous-Secrétaire général qui était accompagné de son collègue de DAES, M. Rob Vos, Directeur de la Division de l’analyse et des politiques de développement.
Après le ralentissement de 2011, la croissance mondiale devrait rester timide en 2012 avec des performances régionales bien en-dessous de leur potentiel. La plupart des pays en développement luttent toujours contre les conséquences des crises financières de 2008 et de 2009.
Le Sous-Secrétaire général a mis l’accent sur trois points essentiels qui sont au cœur du débat sur la relance économique mondiale. Il a d’abord jugé important de reconnaître que les choses ont changé depuis le lancement du Rapport en janvier 2012. Le consensus sur l’austérité fiscale a volé en éclat; cette austérité étant même perçue comme la cause principale du ralentissement économique.
Les gouvernements envisagent désormais des incitations fiscales et autres trains de mesures pour assurer une relance forte, durable et inclusive.
Deuxième point, a poursuivi le Sous-Secrétaire général, depuis 2009, la coopération internationale est très limitée, à l’exception de la mobilisation qu’il y a eu pour le Fonds monétaire international (FMI). Plusieurs économies se sont repliées sur leur région et se sont montrées moins enclines à coopérer.
Dernier et peut-être plus optimiste, la situation politique a changé. Les élections du mois dernier en Europe, par exemple, ont modifié la donne et laisse espérer un regard plus favorable sur les politiques que les Nations Unies prônent, depuis quelques années, pour une relance forte, durable et inclusive.
L’Europe, a prévenu le Directeur de la Division de l’analyse et des politiques de développement, est déjà dans une récession qui a commencé en 2011 avec les conséquences que l’on sait sur le reste du monde. La question prioritaire doit être l’emploi, en particulier dans les pays développés où la crise s’installe.
Avant 2013 où l’on attend un petit frémissement, les choses ne devraient pas changer. Le commerce international devrait atteindre un taux de 4,1% contre 13,1% en 2010 et 6,6% en 2011. Les risques d’une spirale infernale sont très hauts, surtout en Europe, a insisté M. Vos.
Liées à ces risques, on craint maintenant une hausse des prix des produits de base et une plus grande volatilité des flux de capitaux. Le Rapport souligne aussi la possibilité d’une hausse sensible du prix de l’énergie due principalement aux chocs liés aux facteurs politiques au Moyen-Orient.
*The World Economic Situation and Prospects (WESP)
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