Conférence de presse: réaction de la société civile à l’état d’avancement des négociations sur Rio+20
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CONFÉRENCE DE PRESSE: RÉACTION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE À L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES NÉGOCIATIONS SUR RIO+20
Des représentants de la société civile se sont déclarés déçus de l’état d’avancement des négociations sur le document final de la Conférence Rio+20, prévue dans la ville brésilienne du 20 au 21 juin 2012.
Au cours d’une conférence de presse, tenue aujourd’hui, au Siège de l’ONU à New York, ces représentants ont unanimement dénoncé la lenteur des négociations voire l’absence d’avancées sur des questions de développement durable qu’ils jugent cruciales.
Dans un document distribué avant la conférence de presse, la société civile cite la durabilité des villes, les subsides octroyés à l’industrie des combustibles fossiles, les pratiques de l’industrie minière, et le non-respect des droits des peuples autochtones à la terre et à l’eau, des connaissances culturelles et du droit à la différence s’agissant du développement économique.
La Conférence Rio+20 s’articulera autour de deux thèmes: la transition vers l’économie verte et la création du cadre institutionnel pour le développement durable.
Mme Neth Dano, de « Action on Erosion, Technology and Concentration », a évoqué « le manque d’énergie » des pays développés face à l’enthousiasme des pays en développement, en général, et des représentants des ONG et de la société civile en particulier, durant ce second cycle de négociations qui, entamé le 23 avril dernier, s’achève aujourd’hui, après le premier cycle du mois de janvier.
La société civile a été très proactive et elle est déçue de l’absence de résultats concrets. Mme Dano a avoué qu’elle se sentirait « triste » si les propositions de la société civile et des ONG n’étaient pas prises en compte.
Mme Grace Balawag, du « Indigenous Peoples’ International Centre for Policy Research and Education » des Philippines, est revenue sur la présence des compagnies minières dans les petits États. Si ces activités sont nécessaires au développement économique, elles sont nocives pour les cultures et les coutumes des peuples autochtones. Il faut faire quelque chose, a-t-elle plaidé.
« Rio+20 doit promouvoir la diversité culturelle et sociale et la vraie économie », a-t-elle poursuivi. « Nous ne fermons pas la porte au dialogue et restons engagés dans les négociations », a-t-elle promis.
L’industrie extractive a subi une autre attaque, celle de M. Jouni Nissenen, de la « Finnish Association for Nature Conservation and European Environnemental Bureau », qui a dénoncé une trop grande consommation d’énergie au détriment de l’environnement. « Nous avons besoin de dialoguer sur ces questions puisque nous devons travailler ensemble pour prendre soin de la planète. »
Dans le document qu’elle a distribué avant la conférence de presse, la société civile dit craindre que les gouvernements annoncent un autre cycle de négociations à la fin de ce mois ou au début du mois de juin, pour tenter de consolider un projet de document final « d’une longueur interminable », à ce stade.
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