Conférence de presse du Chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU sur l’état d’avancement du déploiement d’observateurs militaires non armés en Syrie
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU CHEF DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L’ONU SUR L’ÉTAT D’AVANCEMENT DU DÉPLOIEMENT D’OBSERVATEURS MILITAIRES NON ARMÉS EN SYRIE
M. Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix (OMP) a présenté, ce matin, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies à New York, l’état d’avancement du déploiement des observateurs des Nations Unies en Syrie. M. Ladsous s’est dit persuadé que la mission sera pleinement opérationnelle à la fin du mois de mai avec la participation des 300 observateurs militaires autorisés par la résolution 2043, adoptée par le Conseil de sécurité le 21 avril 2012.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a précisé que 24 observateurs militaires, sur les 150 que les États Membres se sont jusqu’à présent engagés à fournir, étaient actuellement sur le terrain. Il a également rappelé que la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), chargée de contrôler le respect, par toutes les parties, de la cessation de la violence armée sous toutes ses formes, comprend une composante civile, forte en ce moment de 35 personnes chargées de suivre les questions liées aux violations des droits de l’homme en général, dont les violences à caractère sexiste. M. Ladsous a précisé que les effectifs militaires et civils actuellement déployés en Syrie provenaient de 24 pays, et il a ajouté que des observateurs militaires en provenance d’autres missions comme la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD), la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et autres régions du monde étaient également redéployés en Syrie.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a indiqué qu’à ce point, des États Membres s’étaient déjà engagés à fournir 150 observateurs militaires non armés et que ceux déjà présents en Syrie conduisaient des patrouilles mobiles dans cinq villes, à savoir Damas, Homs, Hama, Daara et Jabal Al-Zaouie. Il a expliqué que les autorités syriennes avaient refusé des visas à trois observateurs sans fournir les raisons de cette opposition. Le Chef du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) de l’ONU a par ailleurs indiqué que l’ONU acceptait toutes les offres faites par des États Membres sans distinction, et qu’il saisirait le Conseil de sécurité s’il constatait une coopération insuffisante de la Syrie à la mise des termes de la résolution 2043.
M. Ladsous a précisé que la Mission mettait tout en œuvre pour être aussi efficace que possible sur le terrain, en rappelant l’objectif à atteindre qui est de « construire un calme qui participera à la construction du processus politique ». Illustrant l’impact de la présence des observateurs sur le terrain, il a pris pour exemple l’utilisation des armes lourdes, qui a cessé à Homs dès l’arrivée des observateurs. Il a jugé qu’il y a une « nécessité urgente » que les parties comprennent l’importance de coopérer avec les observateurs, afin de parvenir à un cessez-le-feu qui est dans l’intérêt de la sécurité des civils. M. Ladsous a indiqué que les observateurs disposaient de tout le matériel nécessaire pour mener à bien leur mission, dont notamment des voitures blindées et des équipements de communication. S’agissant de leur sécurité, il a dit que les autorités syriennes en étaient responsables, et a ajouté que la présence continue de l’armée et de la police syriennes n’empêchait pas les observateurs d’avoir des interactions et des échanges avec la population.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a par ailleurs indiqué que des réunions se tenaient tous les jours à Damas entre l’ONU et les autorités syriennes en vue de parvenir à l’élaboration d’un protocole régissant les activités de la Mission et du mécanisme de supervision mis en place par les Nations Unies. Il a dit que des progrès étaient quotidiennement accomplis sur ces questions tout en notant que la Syrie refusait l’utilisation par les observateurs d’aéronefs, comme par exemple des hélicoptères.
Le Conseil de sécurité a créé, le 21 avril 2012, pour une période initiale de 90 jours, une Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), qui est chargée de contrôler le respect par toutes les parties de la cessation de la violence armée sous toutes ses formes. Aux termes de ce texte, le Gouvernement syrien doit honorer, de manière visible, les engagements qu’il a pris de mettre fin aux mouvements de troupes en direction d’agglomérations, de cesser de faire usage d’armes lourdes dans des agglomérations, et d’achever le retrait des troupes concentrées dans des agglomérations et aux alentours, et de faire en sorte que les troupes se retirent, avec leurs armes lourdes, des agglomérations où elles se trouvent et retournent dans leurs casernes ou soient déployées dans des zones temporaires, afin de faciliter la cessation durable de la violence.
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