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Conférence de presse

Conférence de presse sur les liens entre la population et l’environnement

1/05/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES LIENS ENTRE LA POPULATION ET L’ENVIRONNEMENT


Les effets combinés des changements démographiques rapides dans le monde et des niveaux de consommation matérielle sans précédents ont de lourdes conséquences sur la santé et le bien-être des êtres humains, ainsi que sur l’environnement, ont expliqué devant la presse, cet après-midi, le prix Nobel de physiologie ou de médecine 2002, John Sulston, et le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), M. Babatunde Osotimehin.


« Ces incidences se feront sentir non seulement sur les générations à venir mais aussi sur la nôtre », a déclaré M. Sulston, tandis que pour M. Osotimehin, « le plus grand défi consiste aujourd’hui à combler les besoins des êtres humains tout en protégeant l’équilibre de la nature ».


Présentant, lors de cette conférence de presse conjointe, au Siège des Nations Unies, à New York, le premier rapport sur ces questions de la « Royal Society », la plus vieille organisation scientifique au monde, M. Sulston a expliqué les liens qui existent entre la population et l’environnement, ainsi que les moyens d’éviter les problèmes qu’engendrent les changements démographiques.  Il a en particulier invité à améliorer l’accès à la santé reproductive et à freiner la consommation matérielle des pays développés.


Ce rapport, intitulé « People and the Planet », contribue utilement aux discussions sur le développement durable, notamment dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) qui se tiendra à Rio en juin, a souligné, de son côté, le Directeur exécutif du FNUAP.


M. Osotimehin a rappelé que la population mondiale avait passé le cap des sept milliards d’habitants en 2011.  Selon les prévisions des Nations Unies, la population mondiale devrait atteindre les neuf milliards en 2050.  Cette population aura besoin d’aliments en plus grande quantité et de logements plus nombreux, a-t-il expliqué.


« Mais la population n’est pas seulement une question de chiffres », a lancé le Directeur exécutif du FNUAP.  Il a appelé à prendre en compte les conditions de vie de la population pour améliorer son bien-être.  Il a énuméré les efforts à poursuivre à cet effet, notamment dans le domaine de la santé où il faut arriver à réduire les maladies non transmissibles, à réduire la mortalité maternelle et infantile, et à fournir un accès universel aux droits de la santé reproductive.  « Il faut se concentrer sur les jeunes, les femmes et les filles », a-t-il suggéré.


Comme M. Sulston, il a mis l’accent sur l’aspect « droits de l’homme » des droits de la santé reproductive, soulignant la nécessité pour les gouvernements de les promouvoir et de les rendre accessibles à toutes les femmes.


Pour permettre de combler les besoins de la population mondiale, le Directeur exécutif du FNUAP a aussi insisté sur l’importance de passer à une économie verte et à des modes de consommation durables.


L’impact des activités humaines sur la Terre suscite de grandes préoccupations, ont en effet assuré les deux experts qui ont mis l’accent sur le problème crucial de la consommation matérielle des pays les plus riches.  Celle-ci est largement au-dessus du niveau de durabilité pour une population de sept milliards de personnes, dont 1,3 milliard vit dans l’extrême pauvreté.


M. Sulston a invité à bien faire la différence entre consommation économique et consommation matérielle, expliquant que c’est la dernière qui suscite les plus grandes inégalités.  Un enfant du monde développé utilise 50 à 60 fois plus d’eau qu’un enfant du monde en développement, a-t-il dit.  Il a aussi comparé l’insécurité alimentaire dont est victime la population des pays en développement avec le gâchis de la quantité importante d’aliments jetés dans les pays à revenu élevé.


« La question des inégalités est flagrante », a-t-il conclu, avant d’inviter les gouvernements à améliorer l’accès aux ressources, à l’éducation et au planning familial.


M. Osotimehin a annoncé à cet égard que le FNUAP allait convoquer une réunion de haut niveau, à Londres, pour inviter les gouvernements à se réengager en ce qui concerne l’accès au planning familial.  Le Gouvernement indien, notamment, a indiqué qu’il allait prendre des engagements dans ce sens.


« La démographie n’est pas une fatalité et les changements dépendent des politiques adoptées », a conclu le Directeur exécutif du FNUAP.  Si la science peut contribuer à améliorer le futur de l’humanité, il faut d’abord établir un bon cadre socioéconomique, a ajouté M. Sulston qui a invité à utiliser l’opportunité que présente Rio+20 pour concentrer les efforts sur un avenir équitable.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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