En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse d’organisations de la société civile au sujet de la Conférence sur le développement durable « Rio+20 »

27/03/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AU SUJET

DE LA CONFÉRENCE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE « RIO+20 »


« Les progrès majeurs obtenus il y a 20 ans au Sommet de la terre de Rio sont menacés par les négociations menées en vue de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable « Rio+20 » qui aura lieu en juin prochain », ont estimé, ce matin, plusieurs associations de la société civile au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York.


Selon les responsables d’Oxfam, de Greenpeace International, de la Confédération syndicale internationale (CSI), du Conseil des Canadiens et de l’organisation « Women in Europe for a Common Future » (WECF), les négociations informelles qui ont eu lieu, la semaine dernière, dans le cadre des préparatifs de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable -qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin prochain- remettent en question des principes fondamentaux acquis depuis longtemps au sein du système des Nations Unies.


« Nous sommes préoccupés par les tentatives visant à diluer les dispositions du projet de document final de Rio+20 faisant référence aux droits de l’homme, y compris les principes fondamentaux liés à l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, à un environnement sain, à la santé, à l’alimentation ou au développement », a expliqué M. Anil Naidoon, du Conseil des Canadiens, une ONG qui sensibilise le public à ces enjeux.


« Nous faisons confiance aux Nations Unies.  Nous sommes confiants dans l’aboutissement de ce processus de négociation.  Mais nous pensons que la société civile a aussi son rôle à jouer dans ces négociations.  C’est d’ailleurs ce que nous allons faire savoir dans les semaines et les mois à venir sur ces différentes questions », a-t-il souligné.


À l’issue des négociations informelles, qui se sont tenues la semaine dernière à New York, plusieurs organisations ont soulevé la question des droits et principes qui risquent, selon elles, d’être remis en question.  Une lettre ouverte a ainsi été rédigée et a réuni, en moins de 24 heures, plus de 400 signatures d’organisations de la société civile et d’individus issus de 67 pays, a fait remarquer Mme Anabella Rosemberg, de la Confédération syndicale internationale (CSI).


Représentant la voix des organisations de femmes par le biais de « Women in Europe for a Common Future » (WECF), Mme Sascha Gabizon s’est dite « choquée » par le fait que la coalition des pays en développement du Groupe des 77 et les États-Unis tentent de retirer du texte toute référence à l’équité.  L’Union européenne veut supprimer toute référence au principe du droit universel à l’assainissement dans le projet de document final. 


« Les femmes représentent la majorité des plus pauvres à travers le monde », a-t-elle rappelé, « et nous pensons que ce qui est en train de se passer nous replonge au Moyen-Âge ». 


La représentante de WECF s’est aussi dite préoccupée par « l’attitude de certains pays visant à remettre en question les droits à la santé reproductive et sexuelle », alors que des milliers de femmes meurent chaque jour dans de nombreuses parties du monde parce qu’elles n’ont pas accès à ces droits, a-t-elle souligné.  Elle a fait remarquer que de nombreux pays ne respectaient toujours pas leurs engagements en vertu des conventions internationales sur ces questions.  


En ce qui concerne l’environnement, Mme Nathalie Rey, de Greenpeace International, a mis l’accent, quant à elle, sur la protection des océans, qui fait actuellement défaut et qui nécessite des mesures urgentes.  


Son organisation, ainsi que plusieurs partenaires, travaillent à la négociation d’un nouvel accord sous l’égide de la Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) en vue de protéger la vie marine et les ressources génétiques en haute mer.  Ces négociations, a-t-elle regretté, sont menacées par les États-Unis, le Japon, la Norvège et le Canada.  Ces pays, a-t-elle dit, préfèrent maintenir une forme de « statu quo ».


En soulignant leurs différentes préoccupations au sujet des négociations sur le projet de document final de « Rio+20 », ces organisations de la société civile ont appelé les Nations Unies à adopter une position claire sur ces questions.  Le développement durable, ont-elles rappelé, se fonde sur trois piliers, à savoir l’environnement, l’économie et le social.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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