Conférence de presse du Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’ONU, M. Mark Lyall Grant
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DU ROYAUME-UNI AUPRÈS DE L’ONU, M. MARK LYALL GRANT
« Le Royaume-Uni n’a aucun doute sur la souveraineté des îles Falkland et la seule question clef, ici, est le droit à l’autodétermination de leur population », a déclaré, cet après-midi son Représentant permanent auprès de l’ONU, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York.
M. Mark Lyall Grant intervenait, quelques minutes après la conférence de presse du Ministre des affaires étrangères de l’Argentine, M. Héctor Marcos Timerman, au cours de laquelle il avait accusé son pays d’une « militarisation démesurée » des îles Falkland (Malvinas).
Ces allégations sont « manifestement absurdes », a affirmé l’Ambassadeur Lyall Grant, en précisant que « l’augmentation de la présence militaire britannique dans la région faisait suite à l’invasion des îles Falkland par l’Argentine en 1982, et que celle-ci n’avait pas changé au cours de ces dernières années, ni même au cours de ces récents mois ». La seule chose qui a changé, dans la région, est la politique de l’Argentine, a-t-il fait remarquer.
Il a ensuite rappelé que le Royaume-Uni était présent dans la région depuis 1765, soit bien avant que l’Argentine existe. Son gouvernement, a-t-il ajouté, n’a jamais implanté de population sur les îles Falkland.
« La question clef, ici, est le droit à l’autodétermination de la population des îles Falkland, qui est dotée de sa propre Constitution », a-t-il rappelé, en réaffirmant que son pays n’avait nullement l’intention de changer ce statut si la population ne le souhaite pas.
M. Lyall Grant a encore précisé qu’il n’avait pas l’intention de poursuivre plus avant la rhétorique actuelle, la qualifiant de « guerre des mots ». Le Royaume-Uni, a-t-il tenu à souligner, continuera d’assurer une « défense robuste » de la population des îles Falkland.
Il a, en outre, estimé que le Gouvernement de l’Argentine tentait de tirer parti du trentième anniversaire du conflit qui l’avait opposé, en 1982, au Gouvernement du Royaume-Uni.
Interrogé ensuite par un journaliste au sujet d’une éventuelle reprise des discussions, l’Ambassadeur Lyall Grant a réaffirmé que sa délégation avait toujours été en faveur d’un dialogue pacifique mais que celui-ci avait cessé, du côté argentin, depuis 1995.
« Ce sont les Argentins qui, par une disposition contenue dans leur Constitution, ont décidé de revendiquer la souveraineté sur un territoire qui ne leur a jamais appartenu », a-t-il insisté.
Il a ensuite estimé que le fait que l’Argentine vienne, aujourd’hui, se plaindre sans fondement auprès des Nations Unies est, selon lui, une « escalade » et une « internationalisation » de la question.
Il s’est en outre dit convaincu que les pays européens soutenaient le Royaume-Uni en ce qui concerne sa souveraineté sur les îles Falkland.
« Il n’y a aucune question au sujet de la souveraineté de ces îles et nous n’en discuterons pas. Cette demande n’a aucune base juridique, ni historique. L’Argentine peut-elle réclamer la souveraineté de ces îles, simplement parce qu’elles se situent à 480 km (300 miles) de ses côtes. Dans ce cas, le Canada pourrait réclamer la souveraineté sur l’Alaska », a-t-il ironisé.
Interrogé au sujet des capacités nucléaires du Royaume-Uni qui seraient, selon l’Argentine, déployées dans l’Atlantique Sud, l’Ambassadeur Lyall Grant a répondu que son pays n’avait pas l’habitude de commenter ce type d’information militaire.
Concernant la présence navale britannique dans la région, il a souligné que l’envoi d’un destroyer dans les îles Falkland faisait partie de la « mise à niveau » de l’appareillage militaire naval et n’était en aucun cas une « escalade ». Il a, par ailleurs, rappelé que cette présence était purement défensive.
Répondant à une autre question, M. Lyall Grant a insisté que l’exploitation des réserves pétrolières ou gazières des îles, se fera dans l’intérêt de la population des îles Falkland, et non au profit des habitants du Royaume-Uni.
À un journaliste qui attirait son attention sur la présence d’autres délégations à la conférence de presse que donnait le Ministre des affaires étrangères de l’Argentine, le représentant du Royaume-Uni a déclaré qu’il n’avait pas à faire de commentaires sur la participation à des événements organisés au Siège de l’ONU.
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