En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de M. Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix

08/02/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. HERVÉ LADSOUS, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT

AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX


« Les Nations Unies doivent continuer à renforcer leurs partenariats avec l’Union africaine et les autres acteurs régionaux pour faire face à la myriade de défis auxquels sont confrontés les pays africains », a indiqué, aujourd’hui, au Siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix. 


M. Hervé Ladsous, qui était l’invité du Point de presse, a fait observer que la situation demeurait très tendue entre le Soudan et le Soudan du Sud, que les problèmes liés à la protection des civils dans l’est de la République démocratique du Congo persistaient en raison de la présence de groupes armés et que le fait d’avoir poussé le groupe de miliciens Al-Chabaab avait donné une lueur d’espoir en matière de sécurité en Somalie.  M. Ladsous a assuré que le Département des opérations de maintien de la paix était déterminé à faire respecter le principe de tolérance zéro par les auteurs d’abus sexuels.  Attirant par ailleurs l’attention sur la réduction du budget des opérations de maintien de la paix, il a estimé que pour l’exercice annuel allant du 1er juillet 2012 au 30 juin 2013, il ne devrait pas excéder 7 milliards de dollars, soit un milliard de dollars de moins par rapport à l’exercice annuel en cours.


Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint des opérations de maintien de la paix a indiqué que la question du renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales sera à l’ordre du jour du Comité spécial pour les opérations de maintien de la paix, dont la session annuelle commencera le 21 février prochain.  M. Ladsous a ajouté que cette session donnera également l’occasion aux États Membres de débattre des questions opérationnelles, conceptuelles et de fond ainsi que de la promotion des partenariats entre les organes principaux de l’ONU, les pays contributeurs de troupes et de police et les principaux donateurs.  M. Ladsous s’est félicité des récents efforts entrepris par le Département des opérations de maintien de la paix, par le biais de ses partenariats avec les Comités directeurs de l’Union africaine et de l’Union européenne.


Le Secrétaire général adjoint a souligné les relations difficiles qui existent entre le Soudan et le Soudan du Sud, en précisant qu’un tiers des capacités de maintien de la paix de l’ONU se trouvaient réparties sur ces deux pays.  Il a déclaré que les deux pays, qui étaient condamnés à vivre ensemble, devraient régler les questions en suspens, comme la délimitation des frontières, Abyei, le partage de revenus et les accusations mutuelles, chaque partie accusant l’autre de soutenir des groupes armés dissidents.  « Le problème, comme a pu le constater le Secrétaire général sur place la semaine dernière, c’est qu’il n’y a pas de confiance entre le Nord et le Sud », a insisté M. Ladsous. 


Réagissant à une question sur les récentes violences à Pibor, au Soudan du Sud, M. Ladsous a réfuté les informations faisant état de 3 000 morts.  Ces violences, a-t-il dit, auraient peut-être causé des centaines de victimes. 


S’agissant de la République démocratique du Congo (RDC), où il s’est rendu à la fin du mois de janvier, et qui accueille la deuxième plus grande force de Casques bleus, M. Ladsous a assuré que la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), après l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, travaille avec le Gouvernement congolais pour s’assurer que les prochaines élections législatives soient un succès.  Il s’est dit toutefois inquiet de la situation dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu où, en raison de la présence limitée de l’État, les forces de la MONUSCO garantissent l’essentiel de la sécurité et de la protection de la population.  Il a rappelé que, lors de son exposé hier, devant le Conseil de sécurité, le Chef de la MONUSCO, M. Roger Meece, avait mis l’accent sur la priorité de protéger les civils, alors que des groupes rebelles sont toujours présents dans l’est de la RDC.  (Voir communiqué de presse CS/10538). 


Pour ce qui est de la Somalie, M. Ladsous s’est félicité du retrait d’Al-Chabaab de Mogadiscio, qui devrait permettre de créer un meilleur climat sécuritaire.  Il a estimé qu’il était important que l’ONU et la communauté internationale au sens large guident le processus politique, notamment à la lumière des résultats de la Conférence de Londres sur la Somalie, prévue le 23 février, et du rôle proactif de l’Union africaine, par le biais de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).  Répondant à la question d’un journaliste, il a estimé que la lutte contre la piraterie et les réseaux criminels était un moyen de réduire l’influence d’Al-Chabaab.


M. Ladsous a également mis l’accent sur la politique de tolérance zéro à l’égard de l’exploitation et des abus sexuels.  « Outre la tolérance zéro, il faut 100% d’attention à ce problème », a insisté M. Ladsous, en souhaitant que toute personne coupable d’abus sexuels soit poursuivie.  Il a également jugé indispensable que les personnes reconnues coupables de tels abus ne puissent plus participer à une opération de maintien de la paix.  Le Département des opérations de maintien de la paix a réagi rapidement, en menant des enquêtes sur les allégations d’un abus sexuel au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a-t-il précisé.  Il a indiqué que la MINUSTAH coordonnait les efforts entre les Gouvernements haïtien et uruguayen pour que cette affaire soit examinée et la victime entendue.


À une question sur le financement des opérations de maintien de la paix, M. Ladsous a répondu que le budget annuel des opérations de maintien de la paix, pour l’exercice annuel allant du 1er juillet 2012 au 30 juin 2013, sera réduit d’environ d’un milliard de dollars.  Ceci est notamment la conséquence de la diminution des effectifs de la MINUSTAH, qui retrouverait le niveau d’avant le tremblement de terre, mais aussi de celle des effectifs de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) à la suite du succès des récentes élections et de la fermeture probable de la Mission des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), d’ici à la fin de l’année.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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