Conférence de presse du Président des Palaos sur la nécessité de saisir la Cour internationale de Justice (CIJ) des questions liées aux changements climatiques
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DES PALAOS SUR LA NÉCESSITÉ DE SAISIR LA COUR
INTERNATIONALE DE JUSTICE (CIJ) DES QUESTIONS LIÉES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Obtenir de l’Assemblée générale qu’elle demande à la Cour internationale de Justice (CIJ) un avis consultatif sur l’applicabilité du droit international aux questions liées aux changements climatiques, c’est ce que préconise, depuis le mois de septembre dernier le Président des Palaos.
Aux côtés de son Représentant permanent auprès des Nations Unies et de celle de la Grenade, M. Johnson Toribiong s’est expliqué aujourd’hui, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York.
Le Président des Palaos a invoqué le principe fondamental du droit international qui exige d’un État qu’il n’utilise pas son territoire pour violer les droits d’un autre État. Or, si les États ne s’y mettent pas tous ensemble, rien de ce que pourront faire les pays du Pacifique ne réussira à stopper l’élévation du niveau de la mer ou les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Comme, selon le Président, la CIJ est habilitée à examiner l’applicabilité du droit international aux nouvelles menaces, l’Assemblée générale peut lui demander un avis « sur ce que tous les États doivent faire » face aux changements climatiques.
Aujourd’hui, s’est encore expliqué le Président, les changements climatiques sont pour les uns une question économique, pour les autres une question géopolitique mais pour nous, « c’est une question de survie ».
Il ne s’agit pas, a précisé la Représentante permanente de la Grenade, de blâmer quiconque mais plutôt de définir nos obligations communes et la marche à suivre. « Notre objectif n’est pas de braquer les projecteurs sur les plus grands pollueurs mais d’avoir des normes applicables à tous. »
Il faut clarifier, a ajouté Mme Dessima M. Williams, sur qui repose la responsabilité des changements climatiques que ce soit d’un point de vue juridique, éthique ou autre, et savoir comment cette responsabilité doit être gérée.
« On ne peut pas conduire sur une autoroute sans panneaux de limitation de vitesse », a renchéri le Représentant permanent des Palaos. M. Stuart Beck a appelé les États à se laisser guider par « les seules personnes habilitées à le faire », les juges de la CIJ.
Son homologue de la Grenade a précisé qu’un groupe de représentants de chaque région insulaire s’était déjà réuni, à plusieurs reprises, ces derniers mois, pour élaborer une première version de la question dont sera saisie la CIJ si l’Assemblée générale en décide ainsi.
Ce groupe, a indiqué le représentant des Palaos, est aidé par un panel d’éminents juristes dont le professeur Shinya Murase, membre de la Commission du droit international et expert en différends transfrontaliers; le professeur Robert Post, Doyen de la Faculté de droit de l’Université de Yale; le professeur Michael Gerrard, Directeur de l’Institut of Climate Change Law de l’Université de Columbia; et de M. Satya Nandan, ancien Représentant permanent de Fidji auprès des Nations Unies, qui a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la Convention sur le droit de la mer.
« Nous recherchons un accord négocié pas la confrontation et nous espérons que l’avis de la CIJ permettra de clarifier l’applicabilité du droit international », a souligné le Président des Palaos car, a-t-il insisté, « la lutte contre les changements climatiques est une bataille épique pour sauver notre planète Terre ».
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