En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Catherine Bragg

24/01/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES, MME CATHERINE BRAGG


L’année 2012 doit être celle qui couronnera de succès l’aide humanitaire aux personnes déplacées, aux réfugiés et aux plus vulnérables en Côte d’Ivoire, a déclaré, cet après-midi, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Catherine Bragg, au cours d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.


Invitée du Point de presse du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Mme Bragg a dressé le bilan de sa récente visite de trois jours dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.  Neuf mois après le début des violences postélectorales en Côte d’Ivoire, elle s’est notamment rendue dans l’ouest et dans le sud-ouest du pays, où l’aide aux plus vulnérables fait encore face à de nombreux défis, a-t-elle ajouté.


Saluant le retour de près d’un demi-million de déplacés et de réfugiés, Mme Bragg a en effet estimé que beaucoup restait à faire et que ces progrès demeuraient insuffisants.  La Côte d’Ivoire compte encore environ 186 000 déplacés à l’intérieur du pays et 161 000 réfugiés dans les pays voisins, a rappelé Mme Bragg.


Au cours de ses trois jours de visite, la Sous-Secrétaire générale s’est notamment rendue dans le camp de personnes déplacées de Nahibly, à Duékoué (ouest), qui accueille environ 4 500 personnes.  Elle a noté que l’accès à l’eau potable y demeurait encore difficile et que le manque d’électricité ne permettait pas d’y accroître davantage la sécurité.  « Les personnes que j’ai rencontrées m’ont expliqué qu’elles étaient prêtes à rentrer chez elles et à reconstruire leur vie mais les conditions nécessaires ne sont pas encore en place », a-t-elle déploré.  


La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence a ensuite indiqué que la communauté humanitaire avait besoin de 173 millions de dollars afin de répondre aux besoins de plus de deux millions de personnes parmi les plus vulnérables « parce qu’elles sont déplacées, parce qu’elles n’ont pas de toit, parce qu’elles ne peuvent pas cultiver la terre ou avoir accès à des besoins élémentaires en nourriture ou en eau potable », a-t-elle déclaré. 


Au cours de sa visite à Abidjan, Mme Bragg a également lancé l’Appel consolidé 2012 pour la Côte d’Ivoire, dont les priorités sont notamment le retour volontaire et durable des déplacés et des réfugiés, la protection des civils, ainsi que la construction de 17 000 foyers et de 100 centres de santé, a-t-elle précisé. 


Pour répondre rapidement à la situation humanitaire sur place, le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) a déjà alloué 8 millions de dollars à des projets qui pourraient permettre de sauver des vies dans le pays, a-t-elle ajouté.  Elle a toutefois réitéré son appel aux donateurs afin d’assurer la continuité des actions humanitaires tout au long de l’année 2012. 


« Chacun peut contribuer à ces efforts, depuis le système des Nations Unies aux organisations non gouvernementales (ONG) en passant par les donateurs et la communauté internationale », a-t-elle ajouté, « y compris, a-t-elle conclu, le Gouvernement de la Côte d’Ivoire, qui a la responsabilité majeure d’assurer à tous ses citoyens, sans discrimination, l’accès aux services élémentaires ainsi qu’à un environnement sain et sécurisé ». 


Mme Bragg a encore précisé qu’elle rencontrerait, au cours des prochains jours, les donateurs internationaux.


La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires a par ailleurs été interrogée sur l’éventualité d’une opération humanitaire dans la région du Kordofan méridional et dans l’État du Nil bleu, au Soudan.  Elle a indiqué que plusieurs discussions avaient eu lieu à ce sujet, et que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) était en faveur d’une opération « cross-line » qui privilégie le travail avec le Gouvernement.  Elle a également insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d’accéder aux civils afin de leur apporter assistance, en particulier dans les régions contrôlées par le Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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