En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire des Nations Unies pour la Somalie, M. Mark Bowden

12/01/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR RÉSIDENT ET COORDONNATEUR DE L’ACTION HUMANITAIRE

DES NATIONS UNIES POUR LA SOMALIE, M. MARK BOWDEN


Le Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire des Nations Unies pour la Somalie a donné une conférence de presse, cet après-midi, au Siège de l’ONU, à New York.  M. Mark Bowden a tout d’abord fait état de nombreux succès remportés en Somalie en 2011 dans le cadre de l’action humanitaire des Nations Unies.


Mais il a aussi reconnu que « ces avancées restaient fragiles et demandaient la poursuite de l’appui et de l’engagement de la communauté internationale ».


Il a ajouté que la somme d’un milliard et demi de dollars dont la Somalie a besoin et qui représente un montant record souligne la situation d’extrême pauvreté dans laquelle une large part de la population somalienne vit.  Quatre millions de Somaliens continuent de dépendre d’une assistance humanitaire régulière en matière d’alimentation, d’eau et d’assainissement.  En plus, il était urgent d’assurer le retour des personnes déplacées en raison de la sécheresse pour éviter que le nombre de personnes déplacées lié au conflit armé –qui s’élève déjà à un million et demi– n’augmente.


Pour cette raison et pour empêcher le cycle de violence, de famine et de crise, a-t-il dit, il était nécessaire de restaurer les moyens de subsistance de la population comme l’agriculture et la pêche.  La famine avait été déclarée en juillet 2011 dans trois zones qui étaient considérées comme vulnérables.  La communauté internationale avait réagi massivement à cette situation en mobilisant 1,3 milliard de dollars, réduisant ainsi l’étendue de la famine et le nombre des personnes touchées à un tiers des 750 000 recensées.  En outre, les maladies qui y étaient associées, comme la diarrhée, ont pu être contrôlées.  Pour rétablir le bétail et l’agriculture, 400 millions de dollars ont été ajoutés à l’appel.  Le besoin en assistance humanitaire n’est pas remis en cause en Somalie, même par les miliciens islamistes Al-Chabaab, qui contrôlent une grande partie du pays.  Le Coordonnateur de l’action humanitaire pour la Somalie a cependant reconnu que le personnel humanitaire travaille dans un environnement très sensible.


Interrogé sur les actes de piraterie, M. Bowden a répondu que « ce problème était lié à la criminalité organisée à cause de l’absence de gouvernance ».  « Ceux qui ont été impliqués dans les enlèvements se sont reconvertis dans la piraterie et, de temps à autre, reviennent sur terre pour demander des rançons », a-t-il précisé.  « Ceci pourrait avoir un impact négatif sur les activités humanitaires », a averti le Coordonnateur de l’action humanitaire pour ce pays.


À la question sur la proposition de regrouper au port kényen de Kismayo l’acheminement de l’aide humanitaire et sur l’opération militaire kényenne en Somalie, M. Bowden a répondu que « le port de Kismayo n’était pas un accès majeur de l’aide humanitaire ».  Sur les bombardements, il a indiqué qu’il y avait un manque de clarté sur ce qui s’était passé sur le terrain. 


« La crise en Somalie pourrait durer longtemps encore et doit être traitée sur le long terme », a-t-il répondu à une question d’un journaliste.  Le pays enregistre le taux le plus élevé de malnutrition dans le monde et cela pourrait avoir des répercussions lourdes sur la région.  « Si nous ne répondons pas aux besoins de la Somalie, nous accentuerons la pression sur la corne de l’Afrique », a-t-il conclu.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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