Conférence de presse de Lise Grande, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général au Soudan du Sud
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LISE GRANDE, REPRÉSENTANTE SPÉCIALE ADJOINTE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU SOUDAN DU SUD
La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Coordonnatrice humanitaire au Soudan du Sud, Lise Grande, a annoncé aujourd’hui le lancement d’un plan d’urgence dans la province de Jonglei, après les violences tribales.
Mme Grande, qui s’exprimait depuis Juba, capitale du Soudan du Sud, a souligné qu’un nombre important de jeunes hommes armés de la tribu des Lou Nuer avait attaqué les Murle, dans les villes de Pibor et Lekongele, marquées par des tensions récurrentes autour du bétail.
Maintenant que la situation est stabilisée et que le groupe armé semble retourner vers sa zone d’origine, le Programme alimentaire mondial (PAM) a d’ores et déjà commencé à distribuer de la nourriture aux personnes les plus en difficulté.
Avec leurs partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des migrations (OIM) mettent en place un plan d’urgence.
La Coordonnatrice humanitaire a expliqué que conformément à son mandat, la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) avait établi un système d’alerte précoce pour suivre l’avancée du groupe armé des Lou Nuer. Avertie, la population a donc pu s’éloigner à temps des zones à risque.
Mais la plupart des gens ont fui en brousse, sans nourriture, eau potable ni abri. La situation humanitaire y est très grave, a alerté Mme Grande, en particulier pour les plus vulnérables comme les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.
Lise Grande a rappelé que le groupe armé des Lou Nuer avait d’abord attaqué Lekongele, puis Pibor, à 30 kilomètres plus au Sud. Aucun bilan précis du nombre de victimes ne peut être dressé pour le moment, a-t-elle avoué.
Autour de Pibor, le périmètre de défense défini a permis de protéger le centre-ville où des personnes n’ont pas pu fuir. Après avoir tenté une incursion au sud du périmètre, le groupe armé a été repoussé, non sans avoir pillé une clinique de l’ONG « Médecins sans frontières ». La Mission de l’ONU travaille en coordination avec l’Armée et la police du Soudan du Sud, a tenu à souligner la Coordonnatrice humanitaire.
Dans le domaine politique, elle a assuré que la Mission avait soutenu les efforts du Gouvernement pour essayer de comprendre ce que les tribus se reprochent. Elle s’est aussi félicitée de ce que le Gouvernement ait fait des annonces fortes pour établir les responsabilités dans ces violences, en s’engageant notamment à ce que quiconque encourage les tensions ethniques ou tribales soit poursuivi.
La Mission reste pleinement engagée à soutenir le Gouvernement dans la promotion d’un agenda national pour un Soudan du Sud prospère et uni, a déclaré la Représentante spéciale adjointe.
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