Conférence de presse sur les cinq Lauréats du prix « Héros de la forêt », dont deux Américaines de 16 ans
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CINQ LAURÉATS DU PRIX « HÉROS DE LA FORÊT »,
DONT DEUX AMERICAINES DE 16 ANS
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » C’est la manière dont le Lauréat camerounais du prix « Héros de la forêt » a salué l’attribution du même prix à Rhiannon Tomtishen et à Madison Vorva, deux Américaines âgées de 16 ans, qui, « avec bravoure et détermination », sensibilisent l’industrie alimentaire au rôle des palmeraies dans la destruction des forêts tropicales.
Créé à l’occasion de l’Année internationale des Forêts*, le prix « Héros de la forêt » est attribué à cinq lauréats de toutes les régions du monde. Choisis parmi 90 candidats désignés dans 41 pays, les lauréats ont été récompensés « pour leurs approches innovantes » dans la protection des forêts, a précisé Mme Jan L. McAlpine, Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), au cours de la conférence de presse qu’elle a donnée aujourd’hui à New York, avec les heureux élus.
Les forêts couvrent 31% de la superficie totale de la planète et nourrissent plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde, sans compter le fait qu’elles absorbent 1 000 milliards de tonnes de carbone par an. Or, la déforestation représente 12 à 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui contribue au réchauffement climatique.
Les deux jeunes scoutes américaines, Rhiannon Tomtishen et Madison Vorva, ont reçu le prix pour le travail de sensibilisation qu’elles font auprès des consommateurs et des entreprises multinationales, dont Kellogg’s et Cargill, sur le lien entre consommation d’huile de palme et destruction des forêts tropicales. Elles ont lancé leur campagne alors qu’elles n’avaient que 11 ans, en se concentrant sur la déforestation des forêts de Sumatra, en Indonésie. Là-bas, les palmeraies ont détruit à peu près 80% du couvert forestier et la population d’Orangs-outangs est passée de 85 000 en 1 900 à moins de 6 500 aujourd’hui.
Le Lauréat camerounais, Paul Nzegha Mzeka a été récompensé pour son action au sein d’une équipe de volontaires qui, grâce à des programmes d’éducation, de reforestation et d’apiculture durable, a aidé 30 communautés de la région du nord-ouest du Cameroun à protéger leurs plans d’eau et leurs forêts. Son action, menée à travers les radios communautaires et les campagnes de terrain, a permis de redonner vie à plus de 815 espèces végétales déjà inscrites dans le livre rouge des espèces en voie de disparition.
Ostréiculteur, dans la région de Miyagi, ravagée par le tsunami en mars 2011, Shigeatsu Hatakeyama a reçu son prix pour son rôle essentiel dans la défense des forêts parce que, dit-il, l’eau qui y passe, arrive à la mer gorgée de nutriments.
Par ses écrits et ses actions de sensibilisation, le journaliste et écrivain russe, Anatoly Lebedev a mené avec succès une campagne contre l’exploitation forestière illégale qui menaçait les communautés autochtones, le tigre de Sibérie et le léopard des neiges. Pour M. Lebedev, « la forêt n’appartient pas aux hommes, les hommes appartiennent à la forêt ».
Brésilien et militant écologiste, Paulo Adario se bat depuis 10 ans et parfois au péril de sa vie pour la préservation de la forêt amazonienne. Coordonnateur de Green Peace au Brésil, il insiste sur le fait que la préservation des forêts est aussi une affaire de volonté politique. Il reçoit le prix « Héros des forêts » en même temps que ses collègues, José Claudio Ribeiro Da Silva et son épouse Maria Do Espírito Santo, qui, à titre posthume, se sont vus décerner un prix spécial.
* 2011 a été proclamée Année internationale de la forêt dans une résolution que l’Assemblée générale des Nations Unies a adoptée en 2006.
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