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AG/11262

L’Assemblée générale reconnaît le droit au retour des réfugiés en Géorgie, y compris en Abkhazie et dans la région de Tskhinvali/Ossétie du Sud

03/07/2012
Assemblée généraleAG/11262
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Assemblée générale

Soixante-sixième session

121e séance plénière - matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE RECONNAÎT LE DROIT AU RETOUR DES RÉFUGIÉS EN GÉORGIE,

Y COMPRIS EN ABKHAZIE ET DANS LA RÉGION DE TSKHINVALI/OSSÉTIE DU SUD


Elle réitère l’appui des Nations Unies aux efforts des gouvernements pour consolider les démocraties nouvelles


L’Assemblée générale a adopté aujourd’hui trois résolutions, l’une reconnaissant le droit au retour des réfugiés et des déplacés en Géorgie, « y compris en Abkhazie et dans la région de Tskhinvali/Ossétie du Sud », la deuxième déclarant 2014 Année internationale de la cristallographie et la troisième réitérant l’appui des Nations Unies aux efforts des gouvernements en vue de consolider les démocraties nouvelles.


L’Assemblée générale, dans un texte* présenté par la Géorgie, et adopté par 60 voix pour, 15 voix contre, dont celle de la Fédération de Russie, et 82 abstentions, a donc reconnu « le droit qu’ont tous les déplacés et réfugiés, et leurs descendants, indépendamment de leur origine ethnique, de rentrer chez eux partout en Géorgie, y compris en Abkhazie et dans la région de Tskhinvali/Ossétie du Sud ».


Le projet de résolution avait été débattu à l’occasion de la présentation du rapport** du Secrétaire général portant sur cette question.  Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, y fait notamment le point sur la situation humanitaire causée par le conflit armé d’août 2008 et sur les avancées des pourparlers entamés le 15 octobre 2008 à Genève.


Invitant tous les participants aux pourparlers de Genève à redoubler d’efforts en vue d’établir une paix durable, l’Assemblée générale a souligné également la nécessité de « fixer un calendrier pour le retour volontaire sans entrave, dans la sécurité et la dignité de tous les déplacés et réfugiés touchés par les conflits en Géorgie dans leurs foyers ».


Lors de la présentation du texte, le représentant de la Géorgie a affirmé que la communauté internationale ne saurait cautionner le nettoyage ethnique qui a touché une partie de la population géorgienne.


Il s’est ensuite félicité que le Secrétaire général reconnaisse, dans son rapport, le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers, ajoutant que les villes touchées par les conflits étaient devenues des localités fantômes ou bien des garnisons de troupes étrangères.


« Chacun des 100 000 réfugiés et déplacés porte dans son cœur le rêve du retour vers la terre qui a nourri ses ancêtres », a-t-il dit, avant de souligner le signal fort que constituait ce projet de résolution pour toutes les personnes déplacées en Géorgie mais aussi dans le monde.


Son homologue de la Fédération de Russie a déploré la nature résolument politique de ce projet de résolution, qui ignore les réalités politiques et fait peu de cas du sort humanitaire des réfugiés.  Cette résolution laisse entendre que l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud appartiennent à la Géorgie, et ce au mépris d’une situation sur le terrain que la Géorgie et ses alliés devront un jour ou l’autre reconnaître, a-t-il poursuivi.


Il a également estimé que ce projet de résolution portait préjudice aux pourparlers menés à Genève et affirmé que toute discussion portant sur cette question devait se tenir en présence de toutes les parties prenantes, y compris les représentants de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. 


La représentante de la Biélorussie a, pour sa part, insisté sur l’importance de dégager un consensus sur cette question et de promouvoir des approches acceptables par toutes les parties.  Préoccupée par le préjudice que l’adoption de ce projet de résolution ne manquerait de causer aux pourparlers de Genève, elle a précisé que sa délégation s’abstiendrait lors du vote sur le projet de résolution.


Sa collègue d’Israël, qui s’est abstenue, a indiqué que son pays ne reconnaissait pas les déclarations unilatérales d’indépendance prises par l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.


Le représentant de la Suisse, qui s’est lui aussi abstenu, a expliqué sa position par le fait que son pays soutenait les efforts visant à rendre possibles les solutions adoptées par la communauté internationale et par les parties, notamment celles portant sur le retour des réfugiés et de leurs descendants. 


Pour ce qui le concerne, le représentant de la Turquie a appelé au retour des tous les réfugiés dans leurs pays respectifs, avant d’offrir ses bons offices pour mettre en œuvre les avancées enregistrées à Genève. 


La déléguée de la Serbie, qui a voté contre, a, elle, déploré l’absence de consensus lors du vote de la résolution.


Cette fois-ci par consensus, l’Assemblée générale a proclamé 2014 Année internationale de la cristallographie, science consacrée à l’étude des substances cristallines à l’échelle atomique.


L’objectif de cette résolution*** « est de fournir un cadre pour la célébration du centenaire de la naissance de la cristallographie moderne, de favoriser la prise de conscience du rôle de la cristallographie dans les développements technologiques modernes et de promouvoir l’éducation en cristallographie dans toutes les régions du monde », a déclaré le représentant du Maroc, dont le pays est un des coauteurs du texte.


Il a également souligné l’impact important de la cristallographie dans différents domaines tels que le développement des médicaments modernes, les nanotechnologies et biotechnologies ou bien encore pour les composants d’avion.


Le représentant de la Bolivie a fait siennes les réserves de certains scientifiques qui se préoccupent de l’utilisation non réglementée de la cristallographie en matière de nanotechnologie et a appelé les États Membres à la prudence afin de préserver l’environnement et la santé publique.


Le délégué de l’Union européenne a, pour sa part, salué les bienfaits de l’utilisation scientifique de la cristallographie, avant d’attirer l’attention de l’Assemblée générale sur la multiplication des résolutions proclamant des années internationales, et ce, en contradiction avec les lignes directrices adoptées dans ce domaine par le Conseil économique et social (ECOSOC).


Enfin, et toujours par consensus, l’Assemblée générale a adopté une résolution relative à l’appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies****.


Elle engage ainsi « les gouvernements à renforcer les programmes nationaux de promotion et de consolidation de la démocratie, notamment grâce au développement de la coopération bilatérale, régionale et internationale, compte tenu des idées nouvelles et des pratiques optimales ».


La représentante du Venezuela, qui a présenté le projet de résolution, a souligné l’importance de reconnaître qu’il n’y a pas de modèle unique de démocratie.


« Chaque État est libre de définir la démocratie en conformité avec la Charte des Nations Unies », a-t-elle déclaré, avant d’appeler tous les pays, les sociétés civiles et les organisations internationales à apporter leurs concours à la consolidation des démocraties nouvelles et rétablies.


*    A/66/L.50

**   A/66/813

***  A/66/L.51

****A/66/L.52


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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