Dans une déclaration au Groupe de contact sur la Libye, Ban Ki-moon met l’accent sur l’importance des résolutions du Conseil de sécurité pour délimiter le cadre de l’action internationale
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DANS UNE DÉCLARATION AU GROUPE DE CONTACT SUR LA LIBYE, BAN KI-MOON MET L’ACCENT SUR L’IMPORTANCE
DES RÉSOLUTIONS DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR DÉLIMITER LE CADRE DE L’ACTION INTERNATIONALE
On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, dont le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, a donné lecture à la deuxième réunion du Groupe de contact sur la Libye tenue à Rome, aujourd’hui 5 mai:
« Je remercie les Gouvernements de l’Italie et du Qatar d’avoir organisé et de coprésider cette deuxième réunion du Groupe de contact sur la Libye en vue de tirer parti de l’élan imprimé par la première réunion, le mois dernier à Doha. J’ai été heureux d’assister à cette première séance au cours de laquelle les participants ont engagé des débats productifs concernant la situation et se sont employés à améliorer la coopération et la coordination des efforts déployés par la communauté internationale pour régler rapidement et durablement la crise.
La crise libyenne dure depuis maintenant trois mois. La capacité de la communauté internationale d’agir rapidement et de manière décisive a permis, à ce jour, de sauver des milliers de vies et d’éviter une catastrophe humanitaire. Je tiens à insister sur l’importance capitale des résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité, qui délimitent le cadre de l’action internationale. Alors que le Groupe de contact cherche à faire avancer la situation, il importe que toute action ultérieure se fonde également sur ces résolutions. Il faudra absolument préserver le consensus pour en assurer la cohérence, l’efficacité et la réussite.
Permettez-moi à présent d’insister sur trois domaines fondamentaux de l’action de l’ONU.
Le premier est la nécessité de garantir un accès sans entraves à l’aide humanitaire et de coordonner l’action internationale dans ce domaine. Depuis la réunion de Doha, l’ONU a établi une présence humanitaire à Benghazi et fait parvenir deux envois de secours à Misrata. Une mission humanitaire de l’ONU se trouvait à Tripoli mais ses membres ont dû partir après la mise à sac des installations le 30 avril. La mission exerce désormais ses activités depuis la Tunisie et reviendra dès que les conditions de sécurité le permettront. Nous envisageons la possibilité d’une trêve, ce qui permettrait de mieux répondre aux besoins humanitaires pressants à Misrata et dans d’autres zones vulnérables.
Le deuxième domaine d’action consiste à collaborer avec toutes les parties prenantes afin d’instituer un processus politique qui réponde aux aspirations des Libyens. Mon Envoyé spécial, Abdul Ilah al-Khatib, poursuit les négociations avec les deux parties en vue d’obtenir un cessez-le-feu immédiat. Les parties sont parvenues à un consensus quant au fait que tout accord de cessez-le-feu devrait être digne de foi et vérifiable. Il faudrait également que l’accord soit conforme à la résolution 1973 (2011), dans laquelle le Conseil de sécurité a réaffirmé son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Libye. Tel est précisément l’objectif des mesures que nous mettons en œuvre. Nous poursuivrons dans cette voie politique en travaillant avec l’Union africaine, la Ligue des États arabes, l’Organisation de la Conférence islamique, l’Union européenne et divers États Membres.
Le troisième domaine d’action consiste à planifier la consolidation de la paix et la reconstruction après le conflit. La transition, quelle qu’elle soit, impliquera une charge de travail titanesque. Une planification préalable est capitale. De l’avis général des participants aux réunions de Doha et du Caire, l’ONU est la mieux placée pour diriger la planification de l’effort à long terme visant à établir des institutions démocratiques solides. J’ai confié à Ian Martin, que j’ai nommé mon Conseiller spécial, la conduite de ce processus. Une équipe spéciale interinstitutions, coordonnée par le Département des affaires politiques, a été créée pour faciliter la coopération et le partage d’informations entre les nombreuses entités des Nations Unies concernées. M. Martin a également entrepris de travailler en étroite collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux afin d’élaborer un cadre global pour la reconstruction après le conflit et la consolidation durable de la paix.
Permettez-moi de vous souhaiter plein succès à cette réunion. Mon Envoyé spécial va maintenant vous expliquer plus en détail l’action qu’il mène.
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