Séminaire média sur la paix au Moyen-Orient à Budapest: l’impact possible du journalisme, des médias sociaux et des arts sur le règlement du conflit
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
SÉMINAIRE MÉDIA SUR LA PAIX AU MOYEN-ORIENT À BUDAPEST: L’IMPACT POSSIBLE DU
JOURNALISME, DES MÉDIAS SOCIAUX ET DES ARTS SUR LE RÈGLEMENT DU CONFLIT
Les médias sont appelés à véhiculer une autre image que celle de « la peur,
de l’hostilité, et de la violence » afin de créer un climat plus propice à la paix
(Adapté de l’anglais)
À l’occasion de l’ouverture du Séminaire de deux jours des Nations Unies sur le rôle des médias dans le règlement du conflit au Moyen-Orient, qui a eu lieu le 12 juillet à Budapest en Hongrie, le principal responsable de l’information aux Nations Unies, M. Kiyo Akasaka, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a appelé les médias à utiliser leur talent pour contrecarrer les histoires basées sur « la peur, l´hostilité et la violence », qui, selon lui, participent à l’impasse dans laquelle se trouve actuellement le processus de paix au Moyen-Orient.
Alors même que les efforts diplomatiques sont au point mort, M. Akasaka a fait état de rapprochements timides, mais significatifs, entre Israéliens et Palestiniens. Dans ce contexte, il a salué les œuvres d’écrivains, de musiciens et de réalisateurs de films qui racontent une « autre histoire: celle des expériences communes et des destins partagés de personnes appartenant aux deux communautés ». Il s’agit là d’une contribution majeure des médias à la consolidation de la paix sur le terrain par le biais de contacts interpersonnels, a estimé M. Kiyo Akasaka.
L’appel qu’il a lancé à cet égard a été réitéré lors de la cérémonie de clôture du Séminaire le lendemain, lorsque des hauts responsables hongrois et des Nations Unies ont encouragé les médias à créer un climat propice à la paix. Dans ses remarques de clôture, M. Akasaka a rappelé que les deux journées de discussions ont permis d’exprimer des opinions à la fois positives et négatives. Il a insisté sur le fait que la paix ne pouvait pas être établie par les politiciens seulement, et qu’il espérait que ceux qui avaient participé à ce Séminaire allaient en repartir inspirés pour chercher, à leur niveau et par leur travail, de nouveaux moyens pour dépasser les obstacles qui se posent actuellement au processus de paix. Il leur a garanti le plein soutien des Nations Unies dans leurs efforts.
Pour le Secrétaire d’État adjoint aux affaires internationales de la Hongrie, M. János Hóvári, « les racines de la paix sont d’abord dans l’esprit des gens », et il appartient précisément à cette volonté existant chez la plupart des personnes, tant du côté israélien que du côté palestinien, de permettre que l’on aboutisse à un règlement juste et durable du conflit après tant d’années de souffrances. C’est cette volonté qui a permis que l’on continue à croire aux perspectives de paix, en dépit du manque de progrès récents.
Le Séminaire annuel dont la plus récente session vient de se tenir à Budapest a été créé en 1991 par une résolution de l’Assemblée générale qui visait à mettre en place un cadre de dialogue entre journalistes israéliens et palestiniens et autres journalistes de la région, avec la participation de la communauté internationale. L’objectif de ces Séminaires est d’améliorer la compréhension mutuelle entre les peuples et de faciliter la réalisation d’une paix durable basée sur le principe de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité au Moyen-Orient.
Cette année, le Séminaire a été organisé en coopération avec le Ministère des affaires étrangères de la Hongrie sous le thème: « Perspectives de paix: comprendre les défis actuels et dépasser les obstacles ». Ce Séminaire offrait l’occasion de tenir compte des changements majeurs qui ont marqué la région, y compris le rôle accru des médias sociaux comme Facebook et Twitter dans les changements politiques survenus récemment au Moyen-Orient.
Au cours des deux journées du Séminaire, cinq tables rondes ont été organisées. Celles de la première journée portaient davantage sur la situation actuelle du processus de paix au Moyen-Orient, sur les obstacles à une paix durable, ainsi que sur le rôle des médias dans le contexte récent du « printemps arabe ». Ainsi, les trois thèmes de la première journée étaient: « Le processus de paix au Moyen-Orient: comment sortir de l’impasse »; « Changements de la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient: quelles en sont les conséquences sur le processus de paix israélo-palestinien? »; et « Le rôle des médias dans la transformation des sociétés ».
Les deux tables rondes de la seconde journée étaient, quant à elles, plus spécifiquement axées sur le rôle du journalisme traditionnel, des médias sociaux, de la télévision, des reportages photo et des arts pour ce qui est de donner des informations justes et globales et de traduire les histoires narrées par toutes les parties en présence en vue de faciliter le dialogue et de favoriser un climat propice aux négociations. Ces tables rondes ont vu la participation de penseurs et de théoriciens politiques, d’activistes, de « bloggeurs » et de journalistes.
Ces tables rondes ont permis de mettre en valeur les aspects positifs et négatifs du paysage médiatique, afin de jeter les bases d’une paix durable dans la région. Il a été question de sortir de la couverture assez simpliste, binaire et « en noir et blanc » des faits sur le terrain, et de voir dans quelle mesure les médias et le monde des arts avaient réellement le potentiel de contrecarrer les autres forces qui entravent la voie vers la paix.
À cet égard, l’un des intervenants, responsable à l’Institut international de la presse de Vienne, a noté que si les nouveaux médias permettent au public d’avoir un accès sans précédent aux situations au moment même où elles se développent, ils représentent cependant aussi un réel danger, car ils peuvent alimenter des rumeurs capables de créer une escalade dans les conflits. De son côté le violoniste et joueur de « oud » palestinien, M. Simon Shaheen, a estimé que les arts ne pouvaient avoir qu’un impact positif dans un contexte de « respect mutuel et de bienveillance ».
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel