Devant le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, Asha-Rose Migiro souligne la nécessité d’une action concertée entre l’ONU et les acteurs régionaux pour faciliter la transition en Libye
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DEVANT LE CONSEIL DE PAIX ET DE SÉCURITÉ DE L’UNION AFRICAINE, ASHA-ROSE MIGIRO SOULIGNE LA NÉCESSITÉ
D’UNE ACTION CONCERTÉE ENTRE L’ ET LES ACTEURS RÉGIONAUX POUR FACILITER LA TRANSITION EN LIBYE
On trouvera ci-après la déclaration que la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro, a prononcée à Addis-Abeba, le 26 août, lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine consacrée à la Libye:
Je suis très heureuse d’être des vôtres à un moment aussi décisif. Nous nous réjouissons de participer à cette réunion et saluons la décision de l’Union africaine de l’avoir convoquée alors que le conflit entre dans une phase délicate.
L’ONU suit de près les terribles événements qui se déroulent en Libye et espère que la situation se débloquera bientôt. Il faut mettre fin au conflit et aux souffrances de la population, la paix et la sécurité doivent être instaurées, et le peuple libyen doit pouvoir connaître un avenir plus radieux, marqué par la démocratie et un développement prospère sur le plan économique et social.
Reconnaissons également qu’il y a des dissentiments dans la manière de faire face à cette crise complexe et profondément regrettable; dissentiments entre l’Union africaine et d’autres organisations régionales et nations, et dissentiments entre certains d’entre nous qui sommes dans cette salle aujourd’hui. Il est à présent temps de regarder vers l’avenir.
Le message que je vous adresse aujourd’hui au nom du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, est simple et direct. L’Union africaine a toujours été un des partenaires stratégiques les plus importants de l’ONU et continuera de l’être. Vous vous êtes employés sans relâche à chercher une solution pacifique en Libye, et votre action est essentielle pour aider le pays à se relever. Je voudrais réaffirmer aujourd’hui ce sur quoi le Secrétaire général met constamment l’accent: quand l’ONU et l’Union africaine travaillent ensemble, le succès est assuré.
Depuis le début de la crise libyenne, le Secrétaire général est en contact étroit avec les dirigeants africains, notamment le Président de l’Union africaine, Jean Ping. Le Secrétaire général convoquera dans la journée une réunion entre les dirigeants de la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union européenne. Nous nous réjouissons que le Vice-Président de la Commission de l’Union africaine, Erastus Mwencha, participe à cette réunion.
À l’heure où le peuple libyen s’efforce d’écrire un nouveau chapitre de son histoire, nous devons poursuivre notre coopération. Nous comptons sur votre concours. Nous comptons sur votre collaboration. Et nous comptons sur vous pour continuer à montrer l’exemple. Nous devons agir de concert pour aider la Libye à instaurer une paix durable et à opérer une transition sans heurt et sans exclusive vers la démocratie.
Ensemble, nous devons encourager les nouvelles autorités à faire tout leur possible pour protéger la population civile et les institutions publiques, maintenir l’ordre public et promouvoir la réconciliation et l’unité nationales. Pour ce faire, il faut aider les nouveaux dirigeants du pays à mettre sur pied un gouvernement efficace et légitime, qui reflète la diversité de la population libyenne et parle en son nom, et qui soit à la hauteur des espoirs de son peuple.
Le Secrétaire général a pris note des déclarations publiques du Président du Conseil national de transition et d’autres membres haut placés du Conseil, dans lesquelles ils affirment avoir l’intention de fonder un nouvel État qui repose sur les principes « de liberté, d’égalité et de transparence ». Au cours de discussions avec le Secrétaire général, plus tôt cette semaine, le Président du Conseil national de transition a reconnu que l’unité et la réconciliation nationales, ainsi que la participation de tous, étaient nécessaires.
En attendant, l’ONU reste prête à répondre à toute demande d’assistance après le conflit que pourrait formuler la Libye. Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la préparation de l’après-conflit, Ian Martin, a déjà recensé les besoins éventuels et planifie l’action à l’ONU. Mercredi dernier, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Libye, Abdel-Elah al-Khatib, et le Conseiller spécial se sont entretenus, à Doha, avec les dirigeants du Conseil national de transition dans le but de discuter plus en détail du rôle que l’ONU pourrait jouer en Libye après le conflit.
En plus de l’aide humanitaire immédiate, en particulier l’assistance médicale, ils ont surtout mis l’accent sur le soutien rapide de la communauté internationale en matière d’élections, de justice transitionnelle et de maintien de l’ordre, ainsi que sur l’assistance à long terme en ce qui concerne la reconstruction économique et sociale, l’état de droit et le renforcement des institutions. Il ne s’agit là que de quelques-uns des domaines qui requièrent nos efforts communs et notre collaboration.
Il est important que nous continuions tous à travailler en étroite collaboration et de manière coordonnée dès le début de la phase d’après conflit. Notre partenariat est, comme toujours, vital et indispensable.
Que les choses soient claires: le peuple libyen peut compter sur nous. Nous travaillerons main dans la main avec lui afin de l’aider à traverser les moments difficiles qui s’annoncent, moments qui sont aussi porteurs d’espoir.
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