Conférence de presse de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés sur ses visites en RCA et en Somalie
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LES ENFANTS
ET LES CONFLITS ARMÉS SUR SES VISITES EN RCA ET EN SOMALIE
La démobilisation et la réintégration des enfants associés à des forces et groupes armés réclament des financements importants et urgents, a souligné aujourd’hui la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, de retour d’une mission en République centrafricaine et en Somalie.
« Si les programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) ne sont pas rapidement lancés, les enfants démobilisés seront de nouveau recrutés ou retourneront volontairement dans les rangs des groupes armés », a-t-elle averti lors d’une conférence de presse donnée au Siège des Nations Unies, à New York.
La Représentante spéciale a promis de se faire l’avocate de cette cause, notamment au profit du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). En République centrafricaine, Mme Coomaraswamy a participé à la signature d’un Plan d’action pour la démobilisation des enfants avec la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un groupe figurant sur la « liste de la honte » des Nations Unies répertoriant les groupes qui ont des enfants dans leurs rangs.
Elle a salué le fait que ce Plan d’action intervient après la signature récente d’un Plan équivalent avec l’Armée populaire pour la restauration de la République et la démocratie (APRD), mais aussi à la suite de l’engagement d’un autre groupe, l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement, à laisser les Nations Unies vérifier la présence ou non d’enfants dans leurs rangs.
La Représentante spéciale a également indiqué s’être rendue à Obo où opère l’Armée de résistance du Seigneur (ARS), « une force brutale qui réclame une position soudée de la communauté internationale pour garantir la sécurité des communautés et la fourniture du soutien et des soins nécessaires pour les enfants survivants ».
Elle s’est enfin félicitée de l’engagement du Gouvernement centrafricain à ratifier, avant la fin de l’année, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés.
La ratification des instruments juridiques de la protection de l’enfance était également l’un des principaux points de la visite de Mme Coomaraswamy en Somalie, l’un des deux seuls pays au monde à n’avoir pas ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant; le deuxième étant les États-Unis.
À Mogadiscio, elle a rencontré les autorités du Gouvernement fédéral de transition dont le Président, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, et son Premier Ministre, Abdiweli Mohamed Ali, qui se sont engagés à entamer un processus visant à mettre fin à l’enrôlement des enfants.
Dans un camp où les combattants Al Shabaab sont détenus, elle a souligné la nécessité de séparer les 37 enfants soldats des autres détenus. « Depuis ma dernière visite, la situation est très différente à Mogadiscio mais elle demeure très instable », a-t-elle confié.
Le Gouvernement de transition et les milices Al Shabaab figurent tous deux sur « la liste de la honte ». « J’ai rappelé au Gouvernement qu’il s’expose à des sanctions du Conseil de sécurité si un plan d’action n’est pas mis en œuvre », a dit la Représentante spéciale. En effet, en juin dernier, le Conseil avait élargi les critères des sanctions aux violations graves des droits de l’enfant.
Quant au Myanmar où on peut constater une volonté de rapprochement avec les États-Unis, Mme Coomaraswamy a indiqué que son Bureau était dans les étapes finales de la signature d’un plan d’action. « Il reste des questions en suspens, notamment en matière d’accès, mais les discussions avec le Gouvernement sont très productives », a-t-elle déclaré.
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