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Conférence de presse

Conférence de presse de la Présidente du Kirghizistan, Roza Otunbayeva

22/11/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENTE DU KIRGHIZISTAN, ROZA OTUNBAYEVA


Dans des propos préliminaires, Mme Roza Otunbayeva, Présidente du Kirghizistan, a rappelé tout le chemin accompli depuis la chute du régime précédent le 7 avril 2010, avec une nouvelle Constitution dans les trois mois qui ont suivi ces évènements, la tenue d’élections parlementaires le 10 octobre 2010, et l’arrivée consécutive de cinq partis politiques au Parlement.  Après une année d’activité du Gouvernement élu, tout se passe bien, a-t-elle indiqué.  Elle a par ailleurs souligné le taux de croissance économique élevé dû aux secteurs minier et de l’énergie. 


Mme Otunbayeva est revenue sur les élections présidentielles qui se sont tenues le 30 octobre dernier et ont conduit à l’élection d’un nouveau chef de l’État qui prendra ses fonctions le 1er décembre prochain.  L’actuelle Présidente a souligné le nombre important de candidats qui se sont présentés, comparant ce phénomène à ce qui s’était passé en Pologne quand celle-ci était encore une jeune démocratie. 


La période de transition est terminée, a dit Mme Otunbayeva, rappelant la formule de Vladimir Poutine selon lequel l’évolution marquée par le « printemps arabe » trouvait son origine dans ce qui est arrivé au Kirghizistan, il y a un an et demi.  Nous devons faire face encore à de nombreux défis et nous battre chaque jour pour défendre notre démocratie, a-t-elle poursuivi, avant de souligner l’importance de l’effort de transparence mené dans son pays, avec la création de conseils de surveillance dans chaque ministère, ou encore le caractère pacifique de la transmission de pouvoir qui aura lieu le 1er décembre.  La Présidente du Kirghizistan a souligné le rôle inclusif qui était accordé à l’opposition, par contraste avec ce qui pouvait avoir lieu dans le régime précédent, autocratique.  


Répondant ensuite aux questions des journalistes, elle a insisté sur l’importance des partis politiques en tant qu’acteurs, indiquant qu’il fallait les soutenir.  Il faut soutenir les médias de masse, a-t-elle par ailleurs ajouté.  


Sur le plan économique, la Présidente a admis que le budget de son pays est en déficit, qu’il dépend d’aides extérieures, mais qu’avec la transparence à laquelle le pays est arrivé les choses vont s’améliorer.  S’agissant des relations avec la Chine, elle a indiqué que chaque pays apprenait à connaître l’autre, que la Chine n’intervenait pas dans les affaires kirghizes et offrait des crédits au Kirghizistan. 


En ce qui concerne la base aérienne de Manas, elle a rappelé que le Kirghizistan avait signé un accord avec les États-Unis pour qu’elle soit utilisée jusqu’en 2014, le Gouvernement ayant fait part de son désir de la convertir ensuite en un aéroport civil. 


Interrogée sur la violence qui avait conduit à 400 morts suite aux évènements de 2010, elle a rappelé que 10 rapports avaient été conduits, et qu’une commission indépendante avait été mise en place, une première dans cette région du monde.  Au sujet des problèmes et troubles interethniques dans le sud, elle a reconnu ne pas avoir pu faire assez, n’ayant eu qu’un an et sept mois, et s’étant limitée à une gestion des crises.  Elle a indiqué être venue à l’ONU à la Commission de consolidation de la paix pour expliquer comment les fonds fournis au Kirghizistan avaient été justement employés pour la réconciliation.


Insistant sur la place des femmes dans le Kirghizistan aujourd’hui, elle a rappelé le chiffre de 20% de parlementaires femmes au Parlement.  S’agissant des Ouzbèkes, nous travaillons sérieusement à ce qu’ils trouvent une place importante dans la société, a dit la Présidente du Kirghizistan. 


Répondant à une question sur les relations de son pays avec la Fédération de Russie, la Présidente a expliqué qu’il était important pour son pays d’avoir de l’aide pour renforcer ses frontières, qu’il s’agisse d’une aide américaine ou russe.  Si la Fédération de Russie nous offre une aide au plan économique, nous accepterons, a par ailleurs indiqué Mme Otunbayeva. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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