Conférence de presse du Directeur exécutif du Bureau du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida à New York
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR EXÉCUTIF DU BUREAU DU PROGRAMME COMMUN
DES NATIONS UNIES SUR LE VIH/SIDA À NEW YORK
« Près de la moitié des personnes qui sont éligibles à recevoir la thérapie antirétrovirale ont désormais accès au traitement », a déclaréce matinM. Bertil Lindblad, Directeur exécutif du Bureau de New York du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida. M. Lindblad était l’invité du Point de presse quotidien du Porte-parole du Secrétaire général, au Siège des Nations Unies, à New York.
Selon des estimations de l’ONUSIDA et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), contenues dans un rapport publié aujourd’hui, 47% (soit 6,6 millions) des 14,2 millions de personnes éligibles à recevoir ce traitement dans les pays à revenu intermédiaire ont effectivement eu accès à la thérapie antirétrovirale en 2010, soit une augmentation de 1,35 million de personnes par rapport à 2009. M. Lindblad a particulièrement salué les efforts des donateurs qui ont fourni les fonds nécessaires pour la lutte contre la pandémie du VIH/sida, dans un contexte de crise économique mondiale.
Le rapport publié aujourd’hui indique également que les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida sont tombés à leurs niveaux les plus bas. Les nouvelles infections à VIH ont diminué de 21% depuis 1997, et les décès liés au sida ont quant à eux connu une baisse de 21% depuis 2005, est-il précisé dans ce rapport. En Afrique subsaharienne par exemple, le nombre de nouvelles infections à VIH a chuté de plus de 26% si on le compare à ce qu’il était pendant la période où la pandémie avait atteint son pic en 1997. La baisse est d’un tiers en Afrique du Sud, pays qui compte le plus grand nombre de nouvelles infections à VIH dans le monde. La prévalence du VIH a aussi décliné parmi les jeunes dans au moins 21 des 24 pays africains où la prévalence nationale du VIH est de 1% ou supérieure. Cinq pays supplémentaires, le Burkina Faso, le Congo, le Ghana, le Nigéria et le Togo ont vu la prévalence du VIH décliner de plus de 25% entre 2001 et 2010 parmi les jeunes, s’est félicité M. Lindblad.
Malgré les succès obtenus à travers le monde, le nombre de nouvelles infections à VIH continue d’augmenter en Europe orientale et en Asie centrale, ainsi qu’en Océanie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, alors qu’il est resté stable dans d’autres régions du monde.
Au rang des mesures qui ont conduit à la baisse du nombre d’infections à VIH, le rapport évoque entre autres le renforcement de la pratique de la circoncision chez les adolescents et les hommes. Ainsi, 3,4 millions de nouvelles infections à VIH pourraient être évitées d’ici à 2015, si 20 millions d’hommes supplémentaires, dans les sous-régions d’Afrique orientale et d’Afrique australe souscrivaient à cette pratique, relèvent les auteurs du rapport.
« Les programmes de lutte contre le VIH/sida ont besoin de 24 milliards de dollars par an, jusqu’en 2015, afin de pouvoir infléchir durablement la courbe de l’épidémie », a souligné Mme Kim Nichols, Directrice exécutive de l’organisation non gouvernementale African Services, qui prenait part à la présentation du rapport. Elle a également regretté que des millions de personnes n’aient pas accès aux traitements contre le VIH/sida à cause des coûts qu’impliquent le respect des droits de propriété intellectuelle qui entourent les brevets des médicaments contre le VIH.
À travers le monde, on estime à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2010, et depuis 2005, les décès liés au sida ont diminué, passant de 2,2 millions à 1,8 million en 2010. On estime à près de 2,5 millions le nombre de décès évités dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait de l’accès accru aux traitements du VIH/sida depuis 1995. Cette nouvelle approche stratégique des investissements effectués dans la lutte contre le VIH/sida permettrait d’éviter au moins 12,2 millions de nouvelles infections à VIH et 7,4 millions de décès liés à cette pandémie entre 2011 et 2020, relève le rapport. Depuis le déclenchement de la pandémie au début des années 1980, le VIH/sida a causé plus de 16 millions de décès à travers le monde.
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