Conférence de presse de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Soudan du Sud
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
POUR LE SOUDAN DU SUD
Plus de trois mois après son accession à l’indépendance, le Soudan du Sud a besoin d’être accompagné par les Nations Unies, ainsi que par la communauté internationale, afin que prévalent la paix et la stabilité de manière durable dans ce pays qui a subi les affres de la guerre pendant plus de deux décennies, a estimé, aujourd’hui, la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Mme Hilde Johnson.
Invitée au Point de presse au Siège des Nations Unies, à New York, Mme Hilde Johnson a précisé qu’en adoptant, le 8 juillet 2011, la résolution 1996 portant création de la MINUSS, le Conseil de sécurité a doté cette Mission d’un mandat expérimentant une nouvelle approche, laquelle privilégiait l’appui à un pays venant d’accéder à son indépendance en vue de lui garantir la stabilité, la consolidation de la paix, tout en aidant les nouvelles autorités à mettre en place les conditions du développement.
Des progrès significatifs ont été réalisés depuis la création du nouvel État du Soudan du Sud, a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général, relevant l’installation d’un Gouvernement plus représentatif des différentes communautés du pays, lequel incluait également la quasi-totalité des différentes couches sociales. Des consultations nationales sont prévues, y compris la révision de la constitution, ce qui constitue une étape cruciale dans la consolidation de l’état de droit et de la démocratie, a-t-elle renchéri.
Néanmoins, les défis restent énormes, a expliqué Mme Johnson, mettant en exergue la question du retour des Sud-Soudanais dans leur pays ayant nouvellement acquis l’indépendance, de même que le rôle de l’ONU et des personnels humanitaires aux côtés du Gouvernement du Soudan et du Gouvernement du Soudan du Sud en vue de la facilitation du processus.
Des centaines de milliers de personnes ont déjà regagné le nouveau pays, a-t-elle précisé, soulignant que les opérations de retour allaient se poursuivre jusqu’en avril 2012.
Sur le plan sécuritaire, des avancées significatives sont également à observer, notamment l’intégration volontaire au sein de l’armée nationale de trois importants groupes rebelles, a annoncé la Cheffe de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud. Elle a, dans la foulée, salué la décision des autorités d’amnistier sans condition les groupes armés s’inscrivant dans le processus de désarmement.
Répondant à une question quant aux moyens de la Mission en matière de protection des civils, notamment à Jonglei, Mme Johnson a insisté sur la robustesse du mandat de la MINUSS, laquelle intervenait au Soudan du Sud sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
« Concernant les attaques qui se sont déroulées en août dernier, nous avons pris des mesures afin de prévenir la reprise des combats qui auraient pu provoquer la mort de centaines de civils », a-t-elle indiqué. De plus, la Mission de l’ONU essaie de faciliter le processus de réconciliation au sein duquel, notamment, les chefs religieux jouent un rôle crucial.
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Soudan du Sud a également soutenu qu’il était indispensable pour Khartoum et Djouba de maintenir une coexistence pacifique en vue de garantir la stabilité et la sécurité dans les deux pays.
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