Conférence de presse sur la lutte antimines des Nations Unies en Libye
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA LUTTE ANTIMINES DES NATIONS UNIES EN LIBYE
Une semaine après l’intervention du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Ian Martin, qui avait fait un exposé devant le Conseil de sécurité sur le déminage dans ce pays, en soulignant qu’il s’agissait d’« une priorité pour les Nations Unies », le Directeur de programme de l’Équipe de coordination conjointe de la lutte antimines en Libye est venu donner une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.
Si les Nations Unies n’assistent pas les Libyens pour faire face dès maintenant à ce problème, a déclaré M. Max Dyck, « personne ne pourra revenir dans six mois et se plaindre ». « Il est temps d’agir et d’engager la communauté internationale en ce sens », a-t-il lancé. M. Dyck était accompagné du Directeur par intérim du Service de la lutte antimines des Nations Unies, M. Justin Brady.
À peine plus d’une semaine après la déclaration de la libération totale de la Libye, beaucoup s’interrogent sur la sécurité dans le pays. Des stocks de munitions et de missiles sol-air portables auraient été largement pillés et l’ensemble du territoire serait couvert de mines et d’engins non explosés depuis le 15 février, date à laquelle a éclaté le conflit.
En outre, les forces de l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord (OTAN) ont lancé, pendant le conflit, des milliers de frappes aériennes, dont 440 contre des dépôts de munitions. Des problèmes de sécurité se posent en termes de transport de ces munitions et de différents types de systèmes balistiques à travers la Libye. Le Conseil national de transition (CNT) est parfaitement conscient des problèmes que cette situation pose et coopère étroitement avec l’Équipe de coordination, a assuré M. Dyck.
Hier, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2017 par laquelle il engage les autorités libyennes à empêcher la prolifération d’armes et de matériel connexe « et assurer leur bonne garde », une décision dont le Directeur de programme s’est félicité.
Afin de présenter une réponse coordonnée à la menace que représentent les mines et les engins non explosés, les Nations Unies et des organisations non gouvernementales ont formé l’Équipe de coordination conjointe de la lutte antimines. L’Équipe a pour rôle d’assurer la coordination entre les acteurs déployés sur le terrain, de mobiliser les ressources nécessaires au déminage et d’assurer la liaison avec les autorités compétentes et la communauté internationale en Libye.
Les projets de déminage du territoire libyen en sont cependant à un stade préliminaire, dans la mesure où le conflit faisait encore rage dans certains secteurs du pays jusqu’au 23 octobre, a précisé M. Dyck.
Interrogé par un journaliste sur l’origine des mines utilisées par les rebelles, M. Dyck a indiqué que le Conseil national de transition examinait actuellement cette question, tout en faisant remarquer que les mines en question avaient été disséminées en début mars. Le CNT, a-t-il ajouté, s’est engagé en avril dernier à détruire toutes les mines, y compris les mines antipersonnel et antichars, ainsi que les stocks de munitions. Le Service de la lutte antimines des Nations Unies, a affirmé le Directeur, assistera le CNT dans la destruction de plus d’un demi-million de mines accumulées par le régime du colonel Qadhafi.
Le Directeur par intérim du Service de la lutte antimines, M. Justin Brady, a précisé que les Nations Unies, Human Rights Watch et le Comité international de la Croix-Rouge étaient très préoccupés d’apprendre que des mines avaient été utilisées en Libye. Le CNT a admis que ces mines avaient été dispersées par des commandants au niveau local. Le Conseil national de transition a alors immédiatement exigé de toutes ses unités non seulement qu’elles cessent de recourir à ce type d’armes, mais aussi de les détruire, a indiqué M. Brady. À ce jour, un demi-million de ces mines ont été collectées afin d’être détruites, a-t-il précisé.
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