Conférence de presse sur la version 2011 de « l’état de la population mondiale »
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA VERSION 2011 DE « L’ÉTAT DE LA POPULATION MONDIALE »
La version 2011 du rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) intitulé « État de la population mondiale » a été présenté aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, alors que le monde s’apprête à célébrer la naissance du bébé numéro 7 milliard, le 31 octobre prochain.
Au cours d’une conférence de presse, deux des auteurs de l’étude, Barbara Crossette, ancienne chef de Bureau du « New York Times » à l’ONU, et Richard Kollodge, Éditeur au FNUAP, ont indiqué que d’ici à 2100, la population mondiale devrait passer de 7 à 10 milliards si les taux de fertilité s’avéraient un peu plus élevés.
Selon les auteurs du rapport, cette poussée démographique traduit l’amélioration de l’espérance de vie qui est passée d’environ 48 ans au début des années 1950 à environ 68 ans durant la première décennie du XXIe siècle.
Le rapport révèle que le taux de mortalité infantile qui était d’environ 133 pour 1 000 naissances dans les années 1950 a chuté pour se situer à 46 pour 1 000 entre 2005-2010. Les moins de 25 ans constituent désormais 43% de la population mondiale, ce qui nécessite l’apport d’une aide à cette « forte puissance de développement » pour qu’elle puisse jouir de ses droits à la santé, à l’éducation et à des conditions de travail décentes.
Le document est un rapport de terrain, a précisé Barbara Crossette, à propos d’une étude qui l’a conduite entre autres, en Chine, en Égypte, au Nigéria, en Éthiopie et dans l’ex-République yougoslave de Macédoine.
Dans ces pays où le fossé entre riches et pauvres continue de se creuser, il faut souligner que les femmes sont des laissées-pour-compte, un grand nombre d’entre elles n’ayant toujours accès ni à l’éducation ni aux moyens contraceptifs essentiels pour prévenir les grossesses et les maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/sida.
Dans les pays pauvres, a expliqué Richard Kollodge, la paupérisation galopante, l’insécurité alimentaire, les taux de mortalité élevés et le fort taux de natalité pouvaient constituer un cercle vicieux d’où il serait possible de sortir grâce à des investissements dans la santé et l’éducation, en particulier en faveur des femmes et des filles.
Les pays riches quant à eux sont frappés par un déclin de la fécondité dû à la contraception qui expose certains États à une baisse préoccupante de la population.
Mais l’accroissement de la population mondiale, soulignent les auteurs du rapport, devraient aggraver les défis d’ordre environnemental dont une demande croissante de nourriture, d'énergie et de logements. « Le monde devra faire face à un déficit de 40% de nourriture et d’eau, d’ici à 2030 », a prévenu M. Kollodge.
La version 2011 de « l’État de la population mondiale » rappelle que le Plan d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement adopté en 1994 au Caire, en Égypte, reste l’un des meilleurs outils pour résoudre les questions de population.
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