Conférence de presse du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR
LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN IRAN
Le nouveau Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran, M. Ahmed Shaheed, a exprimé, aujourd’hui, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, sa volonté d’établir « un dialogue constructif et une coopération » avec le Gouvernement iranien en vue de mener à bien son mandat.
M. Shaheed a, d’emblée, salué la décision des autorités iraniennes de coopérer avec lui sur la base de son rapport, en lui fournissant les informations nécessaires à sa mission. « J’espère que cette coopération se traduira dans les faits, notamment par une autorisation à me rendre en Iran, en vue de rencontrer les personnes dont la contribution est nécessaire à la poursuite de mon mandat », a-t-il déclaré.
M. Shaheed a formé le vœu de s’entretenir avec les opposants en prison, en vue de s’enquérir de leurs conditions de détention, qui sont jugées préoccupantes, a-t-il affirmé.
S’exprimant sur sa méthodologie, le Rapporteur spécial a indiqué avoir entendu les témoignages par le biais de divers canaux de communication, y compris le téléphone, l’Internet ou encore le fax, d’un certain nombre d’Iraniens. Parmi ces personnes, l’on dénombre des victimes ou des membres de leurs familles, des militants des droits de l’homme, des représentants de la société civile, ainsi que des organisations non gouvernementales nationales et internationales, concernant les violations massives des droits de l’homme.
Ce rapport fait état d’une pratique bien établie de la violation systématique des droits fondamentaux de l’homme dans le pays, allant des cas de tortures aux traitements cruels ou dégradants, notamment de militants politiques, de journalistes, d’étudiants, d’artistes et d’avocats. Le document met également en lumière le déni de la liberté de rassemblement, des droits des femmes, des droits des minorités religieuses et ethniques par le Gouvernement iranien. Il soulève aussi le recours fréquent à des exécutions en l’absence de garanties judiciaires, y compris l’exécution de mineurs, a-t-il dit.
Interpelant le Gouvernement iranien sur l’urgence à mettre fin aux violations des droits de l’homme, M. Shaheed a encouragé les autorités iraniennes à une meilleure coopération, ainsi qu’à une plus grande transparence sur les questions liées aux droits de l’homme, une approche qui devrait contribuer à restaurer « la confiance de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran a présenté, le mercredi 19 octobre, son premier rapport à l’Assemblée générale des Nations Unies, après sa prise de fonctions le 1er août 2011.
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