Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe à la gestion des Nations Unies, Mme Angela Kane

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE À LA GESTION DES NATIONS UNIES, MME ANGELA KANE

La Secrétaire générale adjointe à la gestion a fait, cet après-midi en conférence de presse, état d’une « amélioration d’ensemble » de la situation financière de l’Organisation des Nations Unies et ce, en dépit d’un climat financier difficile.

Au sortir d’une séance de la Cinquième Commission au cours de laquelle elle a présenté les derniers chiffres à sa disposition, Mme Angela Kane a fait valoir des soldes positifs prévus pour toutes les catégories d’ici au 31 décembre 2011, même si les contributions non acquittées ont légèrement augmenté dans toutes, a-t-elle expliqué.

La Secrétaire générale adjointe a expliqué que le budget régulier au 5 octobre 2011, comparé au 5 octobre 2010, reflétait le résultat net entre les quotes-parts non acquittées et les quotes-parts reçues.  Les quotes-parts non acquittées étaient, au 5 octobre 2011, de 81 millions de dollars supérieures à ce qu’elles étaient un an plus tôt, passant ainsi de 786 à 867 millions de dollars.  Les montants mis en recouvrement ont augmenté de 249 millions de dollars au cours du même exercice, a annoncé Mme Kane.

Toujours au 5 octobre 2011, a-t-elle poursuivi, le montant des contributions non acquittées au titre des opérations de maintien de la paix atteignait la somme de 3,3 milliards de dollars, soit 843 millions de plus qu’à la fin 2010 et 113 millions de plus qu’au 5 octobre 2010.  Compte-tenu du fait que les contributions aux opérations de maintien de la paix ne peuvent être déterminées que sur la période de leurs mandats respectifs, et que ces mandats varient d’une mission à l’autre, la Secrétaire générale adjointe a déclaré qu’il était « compliqué » d’établir une comparaison entre la situation financière du maintien de la paix et les autres catégories.

Pour ce qui est de la situation financière des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et l’ex-Yougoslavie (TPIY), Mme Kane s’est félicitée d’une augmentation des contributions perçues au 5 octobre 2011 par rapport au 5 octobre 2010, soulignant que 93 pays (contre 88 à la même période l’an dernier) avaient réglé la totalité de leurs contributions, même si les quotes-parts non acquittées avaient augmenté de 6 millions de dollars.

Autre motif de satisfaction pour la Secrétaire général adjointe, le fait que 186 États Membres ont contribué au financement du Plan-cadre d’équipement pour un montant total de 1,8 milliard de dollars, avec 88 millions de dollars de contributions non acquittées.  Elle a rappelé que 180 États Membres avaient choisi un système de paiement pluriannuel et 12 autres un versement unique.

À la fin de 2010, le montant global des contributions non acquittées s’élevait à 2,9 milliards de dollars, contre 4,3 milliards le 5 octobre dernier, a-t-elle encore relevé, expliquant que l’essentiel de cette différence était due aux opérations de maintien de la paix.  « Même si l’on peut s’attendre à une amélioration de la situation d’ici à la fin de l’année, la situation exige d’être surveillée de près pendant le dernier trimestre 2011 », a-t-elle reconnu.

La Secrétaire générale adjointe a par ailleurs cité les noms des 18 pays qui, en dépit des difficultés rencontrées à la suite de la crise financière mondiale, ont réglé la totalité de leurs contributions aux différents budgets de l’ONU au 5 octobre 2011, à savoir: Allemagne, Australie, Canada, Côte d’Ivoire, Estonie, Finlande, Islande, Irlande, Lettonie, Liechtenstein, Monaco, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Saint-Kitts-et-Nevis, Singapour, Suède, Suisse et Thaïlande.

Interrogée sur les moyens pour les Nations Unies de réduire leurs dépenses, la Secrétaire générale adjointe à la gestion a rappelé que le Secrétaire général avait déjà demandé à tous les départements de l’Organisation d’envisager une réduction de leur budget de 3,7%.

Cependant, a-t-elle ajouté, des propositions ont été faites qui pourraient se traduire par une hausse budgétaire des secteurs de l’administration de la justice et du renforcement des technologies de la communication et de l’information.  Mais toutes ces dépenses, a noté Mme Kane, représentent un montant inférieur à 20 millions de dollars dans un budget global de 5,18 milliards.  Sujet de préoccupation pour les États Membres, la hausse du coût des missions politiques spéciales, financées au titre du budget régulier, n’est toutefois pas du ressort de l’Organisation, a-t-elle indiqué en conclusion.

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