En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos

1/08/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATRICE DES SECOURS D’URGENCE, MME VALERIE AMOS


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, M. Valerie Amos, a fait le point, ce matin, sur la situation humanitaire dans la corne de l’Afrique.  Rappelant que les Nations Unies ont déclaré il y a peu l’état de famine dans deux régions de la Somalie, elle a constaté que si rien de plus n’était fait dans les deux semaines, la famine allait frapper tout le sud du pays.


Lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, elle a également indiqué qu’à ce stade, plus de 12 millions de personnes, en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et à Djibouti, étaient affectées parce qu’elle a qualifié de conséquence de la « pire sécheresse depuis 60 ans ». 


Valerie Amos a ensuite annoncé qu’1,4 milliard de dollars étaient nécessaires « dès maintenant » pour maintenir la distribution de l’aide.  « Les donateurs se sont déjà engagés à contribuer à hauteur d’un milliard, mais les besoins n’ont de cesse d’augmenter, et chaque jour qui passe peut faire la différence entre la vie et la mort », a prévenu la Secrétaire générale adjointe.  Mme Amos a également indiqué que l’Union africaine tiendrait très prochainement une conférence régionale pour contribuer au financement de cette aide. 


« Les organisations régionales doivent être plus solidaires », a-t-elle dit avant de remercier le Kenya, « qui est sur le point d’ouvrir un second camp de réfugiés pour suppléer celui de Dadaab », et l’Éthiopie, pour avoir laissé leurs frontières ouvertes et faciliter ainsi l’accès de l’aide humanitaire.  « Dans les camps kenyens et éthiopiens, en plus de la nourriture, il faut fournir d’urgence des abris, de l’eau et des kits de toilette », a-t-elle ajouté.


Pour Mme Amos, « il n’y a pas de fatalité » en ce qui concerne la corne de l’Afrique.  Répondant à ceux qui jugent que l’ONU a agi trop tard et de manière insuffisante aux effets de la sécheresse, elle a rappelé que grâce au système d’alerte rapide des Nations Unies, la sécheresse actuelle avait été annoncée depuis de nombreux mois.  « L’appel de fonds lancé l’an dernier à la même époque a été presque entièrement financé, ce qui a notamment permis le lancement de programmes pour le renforcement des infrastructures humanitaires et de la gestion des ressources naturelles dans les pays voisins de la Somalie », a-t-elle insisté.


Valerie Amos a toutefois reconnu que l’ONU doit apprendre à « agir plus vite, avec plus de moyens et de manière plus systématique ».  Elle a par ailleurs indiqué que le cas de la Somalie était particulièrement difficile à appréhender: « le Gouvernement en place est un gouvernement de transition qui n’est pas toujours en mesure de protéger les civils et les travailleurs humanitaires, et nos équipes font face à des groupes armés qui ne veulent pas de nous dans les zones qu’ils contrôlent », a-t-elle par exemple fait remarquer. 


Elle a ainsi convenu des limites d’action des organisations humanitaires qui opèrent en Somalie, où c’est, selon elle, « une solution politique en faveur de la paix qui permettra de sauver davantage de vies ».


S’agissant de la situation à Mogadiscio, la capitale somalienne, Mme Amos a fait observer que le Programme alimentaire mondial (PAM) y était présent et y avait dressé des centres de distribution de nourriture destinés aux personnes déplacées.  « À ce jour, la sécurité du personnel humanitaire n’a pas été menacée », s’est-elle réjouie.


Valerie Amos a par ailleurs déclaré que l’ONU avait peu d’informations sur l’impact de la sécheresse en Érythrée, un pays où, a-t-elle indiqué, les institutions à vocation humanitaire des Nations Unies n’opèrent plus depuis 2005.


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence a en outre dit un mot sur la situation dans le Kordofan méridional, au Soudan.  Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qu’elle dirige, possède une antenne à Khartoum et désormais une autre à Juba, la capitale du Soudan du Sud, a-t-elle indiqué.  Elle s’est dite profondément préoccupée par la situation dans le Kordofan méridional, « où seules quelques organisations non gouvernementales (ONG) ont pu accéder dans les zones contrôlées par le Gouvernement soudanais ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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