Conférence de presse sur le lancement des 135 indicateurs de l’état de droit dans les pays postconflit
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DES 135 INDICATEURS DE L’ÉTAT DE DROIT DANS LES PAYS POSTCONFLIT
« Les indicateurs de l’état de droit représentent un instrument performant pour identifier les forces et les faiblesses dans les pays sortant d’un conflit », a déclaré aujourd’hui M. Ivan Šimonović, Sous-Secrétaire général au Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, au cours d’une conférence de presse sur le lancement du « Guide de mise en œuvre des indicateurs de l’état de droit » dit « l’Outil ».
Ces 135 indicateurs, qui seront expérimentés en Haïti et au Libéria, ont été élaborés par le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO) ainsi que le Bureau de la Haut-Commissaire, en collaboration avec d’autres organismes, fonds et programmes des Nations Unies pour mesurer les performances dans trois domaines particuliers à savoir la police, le système judiciaire et le système carcéral, a précisé M. Šimonović
L’élaboration de ces indicateurs, a expliqué Dmitry Titov, Sous-Secrétaire général à l’état de droit et aux institutions chargées de la sécurité du DPKO, répond au souci primordial de l’ONU de renforcer l’état de droit dans les pays en développement, en particulier les pays en transition ou émergeant d’un conflit. Ces indicateurs, a-t-il précisé, sont le fruit d’une approche empirique pour mesurer l’efficacité des lois et des institutions judiciaires et pénitentiaires.
Pour la police, le système judiciaire et le système carcéral, il s’agira de mesurer les performances, les capacités, l’intégrité et le statut des groupes vulnérables, a précisé le Sous-Secrétaire général au Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
Les indicateurs aideront les gouvernements à identifier là où les réformes sont nécessaires et à mesurer les progrès réalisés. Ils permettront aussi à la société civile de voir comment les Ministères de la justice et de l’intérieur progressent et aux donateurs d’observer la rentabilité de leurs investissements dans le domaine de l’état de droit.
Aux cotés de MM. Titov et Šimonović, intervenaient également M. Léo Mérorès, Représentant permanent d’Haïti auprès des Nations Unies; et M. Remongar T. Dennis, Représentant permanent adjoint du Libéria auprès des Nations Unies, pays-pilotes. A également pris la parole, Jarmo Viinanen, Représentant permanent de la Finlande auprès de l’ONU, qui s’exprimait au nom de l’Australie, du Canada, du Luxembourg, de la Norvège, de la Suède et du Royaume Uni, contributeurs volontaires au financement de l’initiative.
Le représentant d’Haïti a estimé que cette initiative arrivait à point nommé dans la mesure où le nouveau Président, Michel Martelly, vient de dévoiler ses priorités, nommées les quatre "E", « Education, Environnement, Emploi, État de droit ». Sur le même ton, son homologue du Liberia a rappelé que l’état de droit était une priorité de la Stratégie de réduction de la pauvreté développée par son pays au lendemain de la guerre civile. Mais, a reconnu le représentant libérien, nous avons encore besoin d’éducation, de formation, d’expérience et de pratique pour progresser dans la promotion de l’état de droit.
Intervenant au nom des pays qui ont financé cette initiative, le représentant de la Finlande a rappelé que la version 2011 du Rapport sur le développement humain, publié en avril 2011, identifie l’état de droit comme le facteur le plus important pour prévenir un État fragile de sombrer dans un conflit.
« L’Outil » qu’est le « Guide de mise en œuvre des indicateurs de l’état de droit » se présente en 128 pages subdivisé en trois parties. La première porte sur la présentation de l’instrument et les indicateurs et principes qui ont sous-tendu leur développement. La deuxième concerne la présentation des délais et des questions liées au personnel et au budget nécessaire à la mise en œuvre de l’instrument. Enfin, la troisième partie fait une présentation détaillée de chaque phase de la mise en œuvre de l’instrument.
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