Conférence de presse du Représentant permanent de la Bolivie sur la réserve à la Convention sur les stupéfiants
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA BOLIVIE SUR LA RÉSERVE
À LA CONVENTION SUR LES STUPÉFIANTS
Le Représentant permanent de la Bolivie auprès des Nations Unies a expliqué, ce matin, que son pays allait se retirer de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 pour y adhérer tout de suite mais, cette fois, sans oublier d’émettre une réserve concernant le droit à la mastication de la feuille de coca.
« La Bolivie n’abandonne, en aucun cas, la Convention et elle restera fidèle aux principes de cet instrument pendant toute la durée du processus, à l’exception des dispositions concernant la mastication de la feuille de coca », a indiqué M. Pablo Solón, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU, à New York.
M. Solón a expliqué que lorsque la Bolivie est devenue partie à la Convention, en 1965, le Président de l’époque « aurait dû formuler une réserve car la majorité de la population mastique la feuille de coca ». L’article 49 de la Convention stipule en effetqu’un État partie peut se réserver le droit d’autoriser temporairement sur son territoire la mastication de la feuille de coca; mais il doit le faire « au moment de la signature de la ratification ou de l’adhésion » au traité.
En 2009, le Président actuel, Evo Morales Ayma, avait présenté un amendement à la Convention qui s’est heurté au refus de 17 États parties, « dont de nombreux pays riches consommateurs de cocaïne, tels que les États-Unis ».
« Ces États, bien qu’ils ne soient pas opposés à la mastication de la feuille de coca, ont argué que l’amendement de la Bolivie risquait de porter atteinte à l’intégrité de la Convention », a indiqué M. Solón.
Aussi, afin de trouver une solution, la Bolivie, après consultation avec les États parties, a choisi de se retirer de la Convention dans l’intention d’y ré-adhérer tout de suite mais cette fois, sans oublier d’émettre une réserve pour le droit à la mastication de la feuille de coca.
M. Solón a insisté sur le fait que la mastication traditionnelle de la feuille de coca ne constituait, en aucun cas, une forme de dépendance à un stupéfiant.
Le Représentant permanent a assuré que la Bolivie était fermement opposée à la transformation de la feuille de coca en cocaïne. « Il n’y aura jamais de culture incontrôlée de la coca dans mon pays », a-t-il dit.
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