En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse sur la protection des espèces marines

21/06/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PROTECTION DES ESPÈCES MARINES


« Les océans sont en crise. »  Trois experts internationaux ont présenté devant la presse, ce matin, un rapport qui dresse un tableau très alarmant de la vie marine, menacée notamment par le réchauffement mondial des eaux, l’acidification, de faibles niveaux d’oxygène et la surpêche.  « Il faut agir maintenant », ont-ils déclaré.


Pour le Directeur scientifique du Programme international sur l’état des océans (IPSO), M. Alex Rogers, les résultats de cette étude « sont choquants ».  « En considérant l’effet cumulatif de ce que l’humanité fait subir aux océans, nous nous sommes aperçus que les conséquences sont bien plus graves que ce dont chacun de nous s’était rendu compte de son côté. »


M. Rogers était accompagné, lors de cette conférence de presse conjointe au Siège de l’ONU, à New York, parrainée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), de Mme Sue Lieberman, de l’Alliance de la haute mer et du Groupe Pew pour l’environnement, et de M. Matt Gianni, de la Coalition pour la conservation des grands fonds.


Les trois experts ont commenté le rapport de synthèse des travaux d’un séminaire qui s’est tenu en avril dernier à l’Université d’Oxford sous les auspices de l’IPSO et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), lequel avait réuni 27 spécialistes de la biodiversité marine de six pays.


Dans leur rapport, publié hier, ces scientifiques constatent que le réchauffement des océans et leur acidification, qui entraînent l’hypoxie (faibles niveaux d’oxygène), constituent trois facteurs que l’on retrouve dans chacune des extinctions de masse de l’histoire de la Terre.


Au cours du demi-milliard d’années écoulées, cinq extinctions de masse sont survenues après des calamités naturelles, au cours desquelles plus de 50% des espèces existantes ont disparu.


Le panel d’experts scientifiques observe que les niveaux de carbone absorbé par les océans sont déjà bien plus élevés aujourd’hui qu’à l’époque de la dernière extinction de masse d’espèces marines, il y a environ 55 millions d’années, lorsque près de 50% de certains groupes d’animaux d’eau profonde furent exterminés.


Les océans du monde entier risquent fortement d’entrer dans une phase d’extinction des espèces marines, écrivent-ils.  Globalement, ils font remarquer que la vitesse et le taux de dégénérescence dans les océans sont bien plus rapides que tout ce qui avait été prévu. 


Les experts sont ainsi préoccupés par la surpêche, qui a entraîné une réduction de certains stocks halieutiques commerciaux de plus de 90%, ou encore par l’écoulement de nutriments agricoles qui ont déjà causé un déclin spectaculaire du bon état des océans.


L’océan est le plus grand écosystème sur Terre, qui maintient notre monde dans des conditions vivables, rappellent les experts.  Dans la série de recommandations qu’ils formulent dans leur rapport, ils exhortent les États, les organes régionaux et les Nations Unies d’adopter de manière urgente un meilleur système de gouvernance en haute mer, patrimoine commun de l’humanité qui demeure encore très peu protégé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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